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1998-10-01 00:00

Réponse collégiale de l'équipe du Virus Informatique à la lettre ouverte de M. Chardon (Microsoft France)


Suite aux attaques de plus en plus virulentes qui se font sur Microsoft et sur la personne même de son fondateur, le fringant nouveau directeur de la filiale française, Marc Chardon, monte au créneau.

Pour ce faire, il a publié une lettre ouverte le 19 octobre 1998 sur le site de Multimedium, celui la même qui fut à l'origine de la renommée de Roberto di Cosmo, initiateur du mouvement. (Mise à jour 2008 : ce site n'existant plus, nous vous fournissons une copie de cette lettre ouverte ci-dessous).

Peine perdue, son message est tellement entaché d'erreurs et d'imprécisions, voire de hors sujets, qu'au final son intervention laisse un amer goût d'improvisation ratée, chose que nous lui avons fait remarquer par le biais de son attachée de presse (seule personne contactable et contactée à ce jour), Corinne Got.

Bien entendu, M. Chardon refuse d'y répondre, et pour cause, nous ne voyons pas ce qu'on peut répondre à cela.

Tout ceci résume à peu près l'état d'énervement mâtiné de panique dans lequel sont les exécutifs de Microsoft actuellement. Et ceci dénote aussi un fait endémique de l'industrie informatique : les exécutifs sont de plus en plus ignares de la chose informatique, et qui plus est tentent d'imposer leurs analyses déficientes à leurs subordonnés, souvent plus au faite de la situation qu'eux. Nous voyons aussi que Microsoft prend de plus en plus conscience de la menace que constitue Linux.


L'argumentation de Marc Chardon pêche par un manque de cohérence. Pour vous, chers lecteurs, nous allons reprendre ça et là quelques points litigieux.

"L'une des forces de Microsoft est que son fondateur, Bill Gates, passionné de technologie informatique, a su reconnaître des inventions qui présentaient un potentiel d'innovation technologique. Il a ensuite pris le risque d'investir humainement et financièrement pour faire évoluer ce qui n'était au départ que des idées brillantes, vers des produits fortement innovants. "

Vous confondez les gens qui essaient de frayer dans toutes les directions et les vrais gens de talent. Bill Gates n'a jamais fait que reprendre à son compte tout ce qui fut possible et imaginable (au grand dam de ses adversaires). Vous devriez aussi citer par honnêteté tous les projets qu'il a financés qui se sont révélés être des échecs cuisants (Bob, MSN, MSX, etc.).

L'industrie du logiciel est florissante parce que le marché est en pleine expansion. Pour répondre à la demande (et parfois la créer), de nouveaux produits sont développés et les autres sont constamment mis à jour. Mais ce ne sont pas des innovations, juste des améliorations continues. Suivre le mouvement est une chose, innover en est une autre.

Quelle société va maintenant oser investir du temps et de l'argent pour développer une idée nouvelle ? Si elle intéresse ou concurrence Microsoft, elle sera aussitôt phagocytée (d'une manière ou d'une autre), et servira uniquement le bénéfice de la firme de Redmond.

L'innovation naît de la concurrence et meurt du monopole.

"Ainsi, par exemple, Microsoft n'a jamais contesté que le langage Basic ait été inventé par Kemmeny et Kurtz. ":

Et alors ? (Hors sujet)

"Pour autant, ce langage n'aurait pas pu être exploité largement si Bill Gates n'avait pas développé en assembleur un interpréteur Basic ultra compact (moins de 4 Ko), et ne l'avait ensuite porté sur plusieurs machines et processeurs.":

Ah oui, le fameux basic pour l'Altair ! Mais écoutez plutôt cette version de ce récit encensé à souhait depuis : Bill G. et Paul Allen n'avaient jamais eu un MITS Altair entre les mains quand ils appelèrent MITS pour lui dire qu'ils avaient un Basic pour lui. Le gars de MITS leur dit de venir le lui montrer (en Arizona). Allen se mit alors à coder comme un fou, ne s'arrêtant pas, jusqu'au moment où l'avion atterrit.

Ce fut leur premier vapourware, et soit dit en passant on n'y évoque que le lieutenant Allen au clavier.

Par ailleurs, il faut aussi savoir qu'au début, le Basic de Micro$oft était loin derrière celui de Sinclair : en 1983, lors de sa tournée européenne pour tenter de vendre son Basic, Bill Gates a froidement affirmé à Sinclair que son Basic était alors le plus vendu au monde, avec 500.000 copies distribuées. Inutile de dire qu'il n'a pas brillé par sa connaissance de l'entreprise qu'il démarchait ; en effet, à ce moment-là Sinclair avait vendu plusieurs millions d'ordinateurs, chacun avec son Basic, qui était largement plus apprécié...

"De même, peu après, Bill Gates a vu en Tim Patterson, inventeur de la souche de code Q-DOS, un informaticien de grand talent. Tim Patterson était à l'époque développeur indépendant et unique employé de Seattle Computer. Il a été recruté par Microsoft, au même titre que d'autres développeurs par la suite. " :

Suite à l'affaire Altair, nos deux compères achetèrent le Q-DOS (Quick & Dirty Operating System) de Seattle Computer (Tim Patterson) sans rien y changer ou presque, à part le nom, avant d'aller le présenter à IBM à Boca Raton.

Citons aussi pour la petite histoire que Tim Patterson fut le premier étonné de voir que son produit qu'il jugeait lui même imparfait eut un tel succès.

"Depuis le code de base jusqu'au produit final, plusieurs mois de travail ont été nécessaires, pendant lesquels Tim Patterson et de nombreux développeurs Microsoft ont fait évoluer la souche de code de Q-DOS, pour le rendre compatible avec les standards de qualité de l'époque. " :

Vous admettez vous-même que ce fut un travail laborieux. Car ce Q-DOS était vraiment "quick and dirty" (litt.: bâclé).

"Microsoft recrute ainsi 4000 personnes par an, dont un grand nombre de développeurs. Or, la demande en capital intellectuel est immense dans l'industrie du logiciel, en particulier aux Etats-Unis, ou est installée la majorité des grandes entreprises du secteur. Pour faire face à la pénurie d'informaticiens, le Congrès américain vient d'ailleurs de voter une loi autorisant l'immigration de 300.000 informaticiens étrangers.":

Et alors ? Votre laïus sur l'immigration et les visas H1 est hors sujet.

Au fait, quel est le turn over de Microsoft ? Car dans toute world company digne de ce nom, il faut savoir que sur les X milliers de personnes embauchées par an, seul un faible pourcentage passe le cap de la première année, une fraction infinitésimale y passe plus de 2 ans. Notez aussi que ce ne sont pas toujours les plus mauvais qui s'en vont. Autre détail : d'où importez-vous vos développeurs ? Pas de France j'espère, car c'est quand même un pays sous-développé en informatique (cf. plus bas). Quoi, j'ai dit une bêtise ?

"l'acquisition de start-ups lui permet d'avoir une plus grande réactivite et de continuer à innover face à la concurrence. Sun Microsystems, l'un des principaux concurrents de Microsoft, créateur du langage Java et des environnement systèmes autour de Java, a ainsi racheté un grand nombre de sociétés au cours des dernières années, parmi lesquelles NetDynamics, Diba, Encore, IMP, Long View Technology, LightHouse Design Lit, Chorus, Cray et encore récemment IPLANET. " :

Prendre Sun comme l'un des principaux concurrents de Microsoft est un point qui me semble plus que discutable : les marchés ne sont pas les mêmes. D'autre part, comparer Cray à une start-up est un raccourci un peu rapide, sachant que cette entreprise fut fondée en 1972 par Seymour Cray. Dernier point : à ma connaissance Cray a été rachetée par Silicon Graphics en 1996, et non par Sun, ce qui en dit long sur votre manque d'information. Encore une fois, vos éléments de comparaison pêchent par leur piètre qualité. Même motif même punition pour IBM, vous êtes hors sujet : vous argumentez concernant le rachat de start-ups par la concurrence, mais les "concurrents" que vous citez n'en sont pas, et de plus vous citez beaucoup d'entreprises n'ayant rien à voir avec des startups. Si vous voulez citer de vrais concurrents, parlez donc de Caldera, et évoquez les raisons invoquées par Caldera concernant le procès pour abus de position dominante, et la façon dont vous avez éludé leur attaque, en découvrant - comme par hasard - que vous avez perdu vos codes sources !

"En conséquence, au cours de ces années 96-97, Microsoft a acquis à l'extérieur une part de code plus importante que dans les années précédentes, la proportion du code développé en interne restant toutefois largement majoritaire (plus de 90 %). ":

L'importance du code n'est pas proportionnelle au nombre de lignes écrites contrairement à toute attente, bien au contraire. Plus un code est optimisé est souvent concis afin de nécessiter moins de mémoire et être plus rapide. Cessez ce petit calcul mesquin digne de tout manager inculte qui est de prendre les gens pour ce qu'ils ne sont pas en les assommant de chiffres inappropriés. Et pour votre information, c'est peut-être les 10% de code écrits par les start-ups rachetées par Microsoft qui font que votre société ne bat pas de l'aile aujourd'hui.

"On ne peut nier que les entreprises privées, et Microsoft en particulier, apportent une contribution essentielle au développement de la science informatique. On retrouve d'ailleurs une situation comparable dans d'autres secteurs, comme celui de la pharmacie. ":

Bien sûr que si ! Microsoft ne fait que racheter des start-ups dont les fondateurs ont succombé à la tentation de s'enrichir rapidement (merci qui ?) au lieu de s'enrichir petit à petit mais plus sûrement. Vous dites vous-même que Microsoft ne crée rien au début "Comme pour toute entreprise industrielle, le rôle de Microsoft consiste à transformer une invention en produit innovant.". Je n'aime pas trop cette façon d'associer pompeusement Microsoft au fer de lance de la "science informatique".

Ne confondez pas élevage en batterie avec agriculture traditionnelle.

"Une des missions de notre support technique est, entre autres, de remonter au siège de Microsoft les problèmes rencontrés par les utilisateurs, afin d'améliorer les produits. " :

Donc si je comprends bien, vous prenez des notes et vous laissez les clients en plan pour intégrer les corrections (et qui sait combien de nouveaux bugs) dans vos versions postérieures, lesquelles seront vendues a vil prix de "mise a jour" ? Précisez-moi si j'ai bien compris SVP.

D'ailleurs, nous avons signalé dans le Virus Informatique des erreurs dans les produits Microsoft qui n'ont toujours pas été corrigées dans les mises à jours successives.

"Microsoft fournit aussi des correctifs gratuits pendant la durée de vie de ses produits. Ces correctifs apportent en même temps des fonctionnalités nouvelles dites "mineures ", et ils sont mis a disposition sur le site Web de Microsoft (2). " :

Depuis très peu de temps, un peu avant le début de votre procès si je ne m'abuse. Avant cela il fallait débourser monnaie sonnante et trébuchante contre cela, non ? Au fait, quelle est cette fameuse "durée de vie" de vos produits ? Ensuite, ils s'autodétruisent ?

D'autre part, que font les utilisateurs qui n'ont pas accès au Web ? Sont-ils prévenus par d'autres moyens de communication des correctifs éventuels ? Quel est le prix couvrant les frais de port d'un CD d'une mise à jour "gratuite" ? Réponse : 80 F ! (pour information un CD sorti d'usine coûte 8 F et les timbres 8 F également. Où passe le reste ?)

D'autre part, certaines versions de Office OEM sont boguées. Le Virus Informatique a révélé que vos revendeurs étaient obligés de payer Microsoft pour qu'on leur explique comment contourner le bogue !

Enfin, Microsoft refuse de corriger certains bogues signalés par les utilisateurs. Pourquoi ?

"Enfin, n'oublions pas que le logiciel standard a un autre avantage: son prix unitaire faible pour l'utilisateur, compte tenu des volumes de diffusion atteints. ":

Linux et beaucoup de ses applicatifs sont gratuits.

"Les logiciels Microsoft sont certes consommateurs de ressources matérielles, mais l'évolution accélérée de la technologie des PC (processeurs, mémoire, disque dur, entrées / sorties, etc...) relativise fortement cet état de fait.

Par ailleurs, l'augmentation de la taille des logiciels est directement liée à l'amélioration de leurs performances et services rendus aux utilisateurs. " :

En ce qui concerne Microsoft, j'ai cru constater l'inverse : plus le programme est gros, et plus ses performances sont lamentables. A l'instar des meilleures blagues, les meilleurs programmes sont souvent les plus courts. Me trompe-je ? Avez-vous benchmarqué vos applications ?

"Le passage à l'interface graphique a ainsi été un facteur de consommation de ressources matérielles importantes. Au début des années 90, au moment du passage de MS-DOS à Windows, tous les utilisateurs se souviennent d'avoir fait cette constatation. Il a fallu plusieurs années pour que l'interface graphique rentre dans les moeurs, mais personne ne voudrait aujourd'hui revenir à un traitement de texte à commande cryptique en mode caractère. "

Microsoft va intégrer, grande nouveauté, un interpréteur de commande en mode texte dans son moderne Windows NT, non ?

"le logiciel de traitement de texte Word occupait 10% du disque dur d'un PC il y a 10 ans (2 Mo sur un disque dur de 20 Mo), alors qu'il n'occupe plus que 1,2% du disque dur d'un PC d'aujourd'hui (environ 50 Mo sur un disque dur de 4 Go). " :

C'est fâcheux : il n'en occuperait plus que 0.005% si sa taille restât inchangée, permettant du coup de se faire oublier plus facilement, car je doute que son usage fut quant à lui multiplié par 25. Ce n'est pas parce que j'ai un gros disque dur que j'autorise quiconque à venir le remplir avec ses programmes. Je préfère remplir mes disques avec des données. Avez-vous conscience de cela ? 50Mo pour imprimer une lettre au percepteur sont pour moi beaucoup plus qu'il n'en faut. C'est inacceptable. De plus, je préfère écrire mes thèses et divers écrits avec des logiciels plus stables (latex et consorts). Il ne faut pas confondre l'argumentation sur la taille et les pseudo-fonctionnalités que vous êtes censés offrir avec une réelle augmentation de la productivité. Si vous vouliez vraiment être plus efficaces, vous devriez vous concentrer sur la robustesse de vos applis, et ensuite sur leurs fioritures.

" Compétences 2000 est un programme de formation aux technologies informatiques destiné au monde de l'éducation, à l'enseignement supérieur, aux professionnels de l'informatique et aux demandeurs d'emplois. Il est le fruit d'un partenariat innovant entre l'industrie des technologies de l'information (dont Microsoft), les professionnels de la formation et de l'enseignement, le secteur public et les collectivités locales. Il vise à créer une véritable dynamique visant à réduire, en France, la pénurie de compétences techniques, pénurie depuis longtemps mise en évidence par les analystes et les professionnels de l'informatique. ":

Si la France était si en retard que cela, pourquoi croiriez-vous que tant d'entreprises américaines, dont Microsoft recrutent des français ? Ont-elles envie de couler ? Cessez-la ces arguments stupides de soi-disant retard français, ils ne tiennent pas la route.

Ça me fait penser à la réponse "poil à gratter" de di Cosmo à ce programme... Vous serez surpris de constater qu'une fois de plus, la générosité de kro est... payante!

"En ce qui concerne Microsoft, la qualité de nos logiciels a en tous cas été reconnue, au point de satisfaire aujourd'hui les besoins de dizaines de millions d'utilisateurs dans le monde. ":

Ah oui, et reconnue par qui donc je vous prie ? Car de mon coté, tout le monde est unanime : ils s'en passeraient bien, et notamment de l'obligation professionnelle qu'ils ont à faire figurer vos produits dans leurs CV !

"50 milliards de mouches ne peuvent avoir tort : bouffez de la merde !"

"La stratégie commerciale de Microsoft implique une relation de partenariat avec les développeurs et les constructeurs, afin d'offrir des produits performants aux utilisateurs finaux. ":

Il ne faut pas confondre partenariat et strangulation, allez en discuter avec Andy Groove de chez Intel (lui aussi en butte à certains problèmes de monopole) ou Netscape, Real Networks, Stacker et tant d'autres.

"La vente d'un PC avec Windows relève d'une nécessaire intégration en amont, et non pas de la vente liée. ":

Désolé de vous contredire, c'est par définition une vente liée, proscrite par la loi. D'autres systèmes sont en vente, on aimerait parfois ne pas être obligé de payer le vôtre avant d'installer celui des autres. Allez relire votre code du commerce SVP.

"Il existe plusieurs canaux de vente de PC, et les utilisateurs ont le choix entre des constructeurs internationaux, des constructeurs nationaux, et des assembleurs. Ces derniers, qui représentent environ 30 % du marché français, vendent des PC en offrant le choix du système d'exploitation. Ils vendent également des machines sans système d'exploitation, sur lesquelles peuvent être installés des logiciels comme Linux. Ce canal intéressera donc une population plus expérimentée en informatique. En revanche, la grande majorité des clients, y compris en entreprise, demandent à bénéficier de PC sous Windows, selon les constructeurs " :

Linux préinstallé peut convenir tout à fait une population de débutants. Ce système n'est pas réservé à des informaticiens expérimentés. Mais quel constructeur va installer Linux alors qu'il a payé pour Windows sur tous les postes qu'il produit, même s'ils n'en sont pas équipés ? Quand un client demande à l'une des grandes marques un PC sans Windows, on refuse de lui rembourser le prix de votre logiciel. Je ne vois pas pourquoi je devrais être obligé d'aller chez un assembleur si je veux un PC avec Linux (ou un autre système). Et dans le cas d'un portable, cela relève de la gageure !

"En effet, aucune règle contraignante n'empêche le marché d'adopter d'autres technologies que celles de Microsoft. Si Microsoft bénéficiait d'une rente de situation, l'entreprise pourrait imposer une augmentation du prix de ses produits. Or le prix de Windows est resté stable au cours des cinq dernières années":

Dans le même temps, les autres coûts n'ont fait que baisser (mémoire, processeurs, disques, etc.), souvent d'un facteur supérieur à 10 en rapport performances/prix.

Si je ne m'abuse, la diffusion des Windows bat des records, ce qui vous permet (d'après vos dires) de réaliser d'importantes économies d'échelle. Pourquoi dans ce cas ne pas répercuter ces économies sur vos prix ? Votre bénéfice annuel le permet... Serait-ce à cause du "manque de concurrence" ? Pire, le prix de Windows 3.11 est à la hausse ! Certaines sociétés qui l'ont installé sont obligées de continuer à travailler avec, et vous en profitez.

D'autre part, pouvez-vous me donner une copie de contrat OEM que je puise vérifier votre assertion: "aucune règle contraignante n'empêche le marché d'adopter d'autres technologies que celles de Microsoft" ? N'y lit-on pas que vous doublez vos prix à la moindre infidélité ?

"Or le prix de Windows est resté stable au cours des cinq dernières années, alors que les services qu'il offre ont été très largement étendus (intégration d'Internet, support de l'Universal Serial Bus, outils d'auto-maintenance, graphiques 3D plus rapides, meilleur support des jeux, etc.)":

La plupart des drivers ne sont pas développés par Microsoft, n'est-ce pas ? Pourquoi vous attribuer le fruit du travail des autres ?

"Microsoft est une entreprise composée d'hommes et femmes, passionnés de technologies, qui sont des citoyens responsables et respectueux des lois avant d'être des salariés Microsoft. Il est donc déraisonnable de faire croire que Microsoft pourrait attenter à la démocratie et aux libertés individuelles. ":

On entend le même discours dans les sectes. Et voyez aussi ces armées capables de décimer leur propre peuple.

Vous auriez pu aussi parler de la reconnaissance du ventre, ça aussi ça marche bien.

"Ainsi, et même en imaginant que Microsoft fournirait tous les standards utilisés par le réseau - ce qui n'est évidemment pas le cas, Microsoft supportant une liste très large des standards du marché définis par des organismes indépendants - cela ne permettrait pas plus à l'entreprise de contrôler l'Internet, que cela n'a permis à France Telecom de contrôler les conversations téléphoniques. ":

Mauvais exemple : rien n'empêche techniquement France Telecom de vous écouter téléphoner. De même que rien n'empêche Microsoft d'envoyer frauduleusement la liste des applications de votre disque dur à Redmond le jour de votre inscription à MSN (cf. l'épisode de MSN Wizard dans Windows 95).

"Le parc installé [de linux] est estimé a 6 millions de licences dans le monde. ":

On ne parle pas de "licences" dans ce cas précis, puisqu'il s'agit de free software. Et puis, vous ne faites que citer l'une des plus faibles estimations du nombre de linux installés. D'autres sont de 8 ou 10 millions, et l'une d'elles va même jusqu'à 38 millions ! Manqueriez-vous d'informations ? A ce sujet d'ailleurs, avez-vous oublié la promesse de Bill Gates de porter vos applications sur toute plate-forme totalisant plus de 2 millions d'utilisateurs ? Et pour OS/2 à propos ?

"Il apparaît que Linux ne répond pas aujourd'hui aux exigences de la plupart des entreprises, et encore moins du grand public. " :

Pourquoi ? Citez-moi vos sources, je vous prie. Est-ce trop stable ? Pas assez cher ? Alors pourquoi ce ralliement autour de Linux de la part de sociétés aussi importantes qu'IBM, Oracle, Intel, Corel, Netscape, et tant d'autres dont, ô divine surprise, Microsoft ? Pour ce qui est du grand public, je crois qu'il s'accommode fort bien de Linux : même interface graphique, stabilité accrue, et même possibilité de faire tourner les applications Windows grâce aux émulateurs existants (dont Wine pour ne citer que lui).

"Linus Torvald a quitté l'université l'an dernier pour rejoindre une entreprise californienne. Le développement de Linux s'est depuis considérablement ralenti. De même, le maintien de chaque fonctionnalité de Linux dépend de la mobilisation des équipes. Ainsi, certaines fonctionnalités n'ont pas connu d'actualisation depuis deux ans. ":

Linus TorvaldS s'écrit avec un S a la fin (faute faite 3 fois!), comme Bill GatSe.

Citez donc vos sources concernant le ralentissement du développement de Linux, car en ce qui nous concerne, le noyau 2.2 devrait sortir avant la fin de l'année. Encore un manque d'informations ?

D'autre part, le rythme des mises à jour du kernel a certes diminué depuis les temps héroïques des premières versions, mais plus en raison de la grande stabilité et de l'absence de bogue de ce système qu'à une éventuelle inactivitée des développeurs. Chaque fois qu'un bogue a été trouvé, il a été corrigé rapidement, souvent dans la journée. Pouvez-vous en dire autant de Windows ?

Les nouvelles versions du kernel intègrent surtout des ajouts de fonctions (reconnaissance de différents formats d'exécutables, multiprocessing, nouveaux systèmes de fichiers, etc.). D'un autre coté, le nombre d'applications développées pour Linux croit quant à lui exponentiellement.

"L'installation de Linux est délicate":

De nos jours, Linux est plus facile à installer que Win 98, et offre en outre plus de fonctionnalités. Mais une question : avez-vous installé vous même les deux pour comparer ?

"Pour que la performance du système soit optimale, chaque version doit être réglée sur chaque ordinateur à chaque installation, par un informaticien compétent. Sa mise en oeuvre et son administration ne sont donc pas à la portée d'un informaticien habitué aux systèmes plus conviviaux, et encore moins d'un utilisateur de base." :

Totalement faux : on peut fort bien démarrer avec une distribution de base sans chercher à recompiler le kernel, mais souvent les utilisateurs se prennent à en vouloir plus, et apprennent à compiler un kernel, etc. pour optimiser leur configuration. Donc Linux rend plus "intelligent" (i.e.: fonctionnel) les utilisateurs un tant soit peu intéressés.

C'est exactement la même chose avec Windows, sauf qu'on peut y faire moins de réglages d'optimisation.

" L'utilisation de Linux est complexe, les logiciels fonctionnant en général avec des commandes en mode texte. ":

Ca dépend de quoi vous parlez. Allez essayer les suites bureautiques disponibles et on en reparlera. De même qu'on en reparlera aussi quand vous m'aurez expliqué pourquoi le développement de windowsNT tend à assimiler un mode "unix" en ce moment : intégration d'une interface ligne de commandes en mode texte, etc. (cf. plus haut)

"Enfin, les logiciels d'application fonctionnant sous Linux ont le plus souvent des fonctionnalités limitées. Les traitements de texte disposent rarement de fonctions aujourd'hui courantes sur PC ou Macintosh: corrections orthographiques à la volée, saisie graphique de tableaux, intégration de graphiques provenant d'applications. La majorité des logiciels de traitement de texte sous Linux s'apparentent encore a " Microsoft Write " qui date de 1985. ":

Je ne vous ferai pas de topo sur ce qui est disponible actuellement, et sur ce qui déferlera prochainement sur cette plate-forme, car c'est à vous de vous informer, avant de raconter n'importe quoi. De plus, pourquoi la concurrence devrait-elle adopter toutes vos tares comportementales, consistant à surcharger stupidement les programmes de fonctions à tout le moins inutiles ? Et vous devriez au moins corriger les fautes de votre correcteur orthographique, ou au moins y rajouter des termes nouveaux, comme Linus TorvaldS ;-)



Les Ulis, le 19 octobre 1998

 

Madame, Monsieur,

Vous le savez, je viens d'avoir le plaisir de prendre la Direction Générale de Microsoft France suite à la promotion aux Etats-Unis de Jean-Philippe Courtois.

En quelques semaines j'ai découvert une entreprise performante et innovante, mais aussi responsable et profondément soucieuse d'écouter et de satisfaire ses clients et ses partenaires.

Comme toute entreprise, Microsoft a des concurrents et des détracteurs, néanmoins j'ai été fortement surpris par la nature et la violence de certaines attaques récentes, qui décrivent une entreprise qui n'a rien en commun avec celle que je côtoie tous les jours.

Il m'est donc apparu important que Microsoft publie une Lettre Ouverte expliquant la réalité de sa position par rapport aux critiques les plus injustes dont nous faisons l'objet. Cette Lettre Ouverte, dont vous trouverez ci-joint un exemplaire, ne prétend pas présenter Microsoft sous un jour idéal, ni convaincre que nous sommes une entreprise sans défaut, mais a simplement pour but de préciser certains points.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l'expression de mes plus cordiales salutations,

Marc CHARDON
Directeur Général

 


LETTRE OUVERTE...

à nos milliers de clients, nos milliers de partenaires, accusés d'être de bien candides victimes.

 

Microsoft est en France la firme préférée des cadres d'entreprise (1).

Le succès de Microsoft suscite pourtant de la part de certains observateurs des commentaires acerbes, et ce phénomène a tendance à s'amplifier à l'occasion du procès dont l'entreprise fait l'objet aux Etats-Unis.

Il est désormais courant de voir relayer des rumeurs qui participent à la construction d'un mythe, selon lequel Microsoft serait une entreprise à but principalement hégémonique.

Microsoft a sans aucun doute sa part de responsabilité, et nous ne contestons pas que l'on puisse critiquer l'entreprise, ce qui nous paraît relever du droit de contradiction le plus élémentaire.

Mais nous contestons les moyens utilisés parfois pour le faire.

Les thèses les plus fréquemment avancées ne sont pas étayées par des études, les références et citations ne sont pas attribuées et les jugements, souvent péremptoires, ne font que reprendre des rumeurs non fondées qui circulent sur l'Internet.

Ceci ne serait sans doute que peu de chose, si la critique n'avait récemment atteint ceux-là mêmes à qui nous devons notre succès.

Devant tant de mépris, c'est le respect que toute entreprise doit à ses clients et partenaires qui nous pousse aujourd'hui à réagir.

Microsoft n'aurait jamais rien inventé

Cette vision des choses illustre une confusion fondamentale dans l'interprétation des notions d'invention et d'innovation technologique.

Comme pour toute entreprise industrielle, le rôle de Microsoft consiste à transformer une invention en produit innovant.

Une découverte ou invention ne représente un capital exploitable que si elle peut se traduire en innovation technologique, c'est à dire si elle peut être intégrée dans un produit utile, qui satisfait un nouveau besoin, à un prix acceptable par le marché.

Dans tous les domaines, des milliers d'inventions restent à tout jamais inexploitées, la créativité des inventeurs ne correspondant malheureusement que rarement aux critères de l'innovation technologique.

L'une des forces de Microsoft est que son fondateur, Bill Gates, passionné de technologie informatique, a su reconnaître des inventions qui présentaient un potentiel d'innovation technologique. Il a ensuite pris le risque d'investir humainement et financièrement pour faire évoluer ce qui n'était au départ que des idées brillantes, vers des produits fortement innovants.

Ainsi, par exemple, Microsoft n'a jamais contesté que le langage Basic ait été inventé par Kemmeny et Kurtz. Pour autant, ce langage n'aurait pas pu être exploité largement si Bill Gates n'avait pas développé en assembleur un interpréteur Basic ultra compact (moins de 4 Ko), et ne l'avait ensuite porté sur plusieurs machines et processeurs. Ce travail de développement et d'adaptation pour plusieurs plates-formes a permis à Microsoft de licencier sous forme de royalties cet interpréteur Basic à de nombreux constructeurs de l'époque comme Commodore ou Atari. Apple, créée deux ans après Microsoft, bénéficia dès le départ du Basic interprété de Microsoft dans ses Apple II.

De même, peu après, Bill Gates a vu en Tim Patterson, inventeur de la souche de code Q-DOS, un informaticien de grand talent. Tim Patterson était à l'époque développeur indépendant et unique employé de Seattle Computer. Il a été recruté par Microsoft, au même titre que d'autres développeurs par la suite.

Depuis le code de base jusqu'au produit final, plusieurs mois de travail ont été nécessaires, pendant lesquels Tim Patterson et de nombreux développeurs Microsoft ont fait évoluer la souche de code de Q-DOS, pour le rendre compatible avec les standards de qualité de l'époque.

La démarche a été identique dans le monde des applications et sur des technologies plus récentes.

Pour innover, une entreprise de logiciels comme Microsoft doit savoir identifier des collaborateurs à fort potentiel, les recruter et les conserver, en leur donnant les moyens de développer leur intelligence et leur créativité au service de l'entreprise.

En effet, la matière première d'une entreprise de logiciels est exclusivement constituée de matière grise: la performance de Microsoft tient donc à sa capacité à recruter de bons collaborateurs

Microsoft recrute ainsi 4000 personnes par an, dont un grand nombre de développeurs. Or, la demande en capital intellectuel est immense dans l'industrie du logiciel, en particulier aux Etats-Unis, où est installée la majorité des grandes entreprises du secteur. Pour faire face à la pénurie d'informaticiens, le Congrès américain vient d'ailleurs de voter une loi autorisant l'immigration de 300.000 informaticiens étrangers.

Les bons développeurs font donc l'objet de fortes sollicitations de la part des entreprises. Il résulte de la loi du marché que ceux-ci passent parfois d'une entreprise à l'autre, avec ce qui constitue leur valeur, c'est à dire leur capacité à inventer des concepts ou à développer des produits.

Oui, par exemple, Windows NT a été conçu par Dave Cutler, ancien employé de la firme Digital et l'un des créateurs du système VMS. Cette affirmation est conforme à la réalité, mais elle ne constitue pas pour autant une révélation tapageuse.

Microsoft a recruté Dave Cutler en 1988. Il était à l'époque chez Digital. L'entreprise lui a confié à partir de 1989 le pilotage du projet Windows NT. La première version de ce logiciel est sortie 4 ans plus tard en 1993, grâce au talent de Dave Cutler, mais également au travail de plusieurs centaines de développeurs Microsoft.

Le rachat de start-ups innovantes par d'autres entreprises fait partie de la dynamique du marché informatique: l'évolution rapide de la technologie a suscité une politique d'acquisitions de la part de toutes les grandes entreprises du secteur, et pas seulement de Microsoft.

Une entreprise, en particulier dans le secteur des nouvelles technologies de l'information, doit toujours avoir une longueur d'avance pour répondre à l'évolution rapide du marché. L'entreprise ne disposant pas toujours en interne des produits permettant de satisfaire la demande au bon moment, l'acquisition de start-ups lui permet d'avoir une plus grande réactivité et de continuer à innover face à la concurrence. Sun Microsystems, l'un des principaux concurrents de Microsoft, créateur du langage Java et des environnement systèmes autour de Java, a ainsi racheté un grand nombre de sociétés au cours des dernières années, parmi lesquelles NetDynamics, Diba, Encore, IMP, Long View Technology, LightHouse Design Lit, Chorus, Cray et encore récemment IPLANET.

IBM, autre concurrent de Microsoft, a également effectué de nombreuses acquisitions, non seulement de start-ups innovantes, mais aussi de sociétés bien établies, disposant de parts de marché conséquentes, comme Lotus (pour 3 milliards de dollars américains en 1995) ou Tivoli (pour 1 milliard de dollars américains en 1996).

Microsoft ne s'est lancé que tardivement (il y a moins de 5 ans) dans le rachat de certaines start-ups, ayant privilégié jusqu'alors le recrutement de nouveaux collaborateurs. C'est en effet l'évolution rapide du marché à partir de 1995, correspondant aux grandes années du développement de l'Internet, qui a suscité le rachat de plusieurs entreprises par Microsoft. Ces petites sociétés, souvent non cotées au Nasdaq, employaient des développeurs de qualité sur des technologies naissantes. Ces technologies ont donc pu être intégrées dans les plates-formes Microsoft, et ont ainsi pu connaître une grande diffusion.

En conséquence, au cours de ces années 96-97, Microsoft a acquis à l'extérieur une part de code plus importante que dans les années précédentes, la proportion du code développé en interne restant toutefois largement majoritaire (plus de 90 %).

Les start-ups qui ont été rachetées ont été doublement gratifiées: au plan financier, puisque leurs fondateurs et développeurs sont devenus très riches du jour au lendemain; au plan commercial, puisque leurs créations ont été largement diffusées et utilisées au travers des produits Microsoft.

Microsoft est l'une des 5 premières entreprises mondiales, tous secteurs confondus, en matière d'investissements en recherche et développement.

Microsoft consacre 17% de son chiffre d'affaires, soit cette année 3 milliards de dollars américains, en investissements consacrés à la recherche et au développement.

On ne peut nier que les entreprises privées, et Microsoft en particulier, apportent une contribution essentielle au développement de la science informatique. On retrouve d'ailleurs une situation comparable dans d'autres secteurs, comme celui de la pharmacie.

Ainsi, ce sont des équipes de recherche regroupant au total 400 personnes, rassemblant des personnalités parmi les plus estimées du secteur (telles que Jim Gray, le créateur du transactionnel CICS chez IBM ou Rick Rashid, l'inventeur des micro-noyaux), et renforcées par plus de 13.000 développeurs et testeurs, qui construisent chaque jour le succès de Microsoft.

Ces équipes de recherche, établies aux Etats-Unis mais aussi en Europe, à Cambridge, travaillent sur des technologies génériques qui ont pour vocation à être ensuite intégrées sous forme de composants dans les systèmes et applications Microsoft.

Parmi ces principaux axes de recherche, on peut citer:

Les produits Microsoft seraient d'une qualité médiocre

La technologie Microsoft vise à satisfaire les besoins du plus grand nombre d'utilisateurs, dont la plupart ne sont pas des spécialistes, et pour qui l'informatique est un outil dont le maniement doit être simple.

Nous n'évoquerons donc ici que les thèmes qui intéressent directement les utilisateurs de notre technologie, réservant à d'autres lieux les polémiques de spécialistes.

Les logiciels Microsoft peuvent certes contenir des bogues, comme tous les logiciels.

Les bogues sont en particulier liés à la complexité et au nombre de configurations différentes sur lesquels les produits doivent s'exécuter. Par ailleurs, les développeurs sont des hommes et pas des machines, et peuvent donc être faillibles. Cette constatation générale n'empêche pas Microsoft de travailler en profondeur sur les méthodes de conception de ses logiciels, et de consacrer d'importants investissements aux procédures de tests, afin de réduire au maximum les bogues. Nous ne contestons pas le fait que nous devons faire encore plus d'efforts dans ce sens.

L'amplification apparente de ce phénomène est très liée au fait que nos produits sont diffusés très massivement, et que, corollairement, le nombre de cas de figure d'utilisation de nos logiciels, notamment dans des environnements professionnels exigeants, est très élevé. Microsoft a en effet fait le choix difficile d'assurer l'interopérabilité de ses produits avec des plates-formes informatiques multiples, pour répondre à la demande de ses clients.

Une des missions de notre support technique est, entre autres, de remonter au siège de Microsoft les problèmes rencontrés par les utilisateurs, afin d'améliorer les produits.

Microsoft fournit aussi des correctifs gratuits pendant la durée de vie de ses produits. Ces correctifs apportent en même temps des fonctionnalités nouvelles dites "mineures ", et ils sont mis à disposition sur le site Web de Microsoft (2).

Les logiciels Microsoft se veulent des produits standards: ils contiennent un grand nombre de fonctionnalités pour pouvoir satisfaire des utilisations très variées.

Une autre critique fréquente consiste à dire que nos logiciels sont encombrés de fonctionnalités inutiles et que seules 5 % des fonctions sont réellement utilisées de façon courante.

La sagesse populaire récuserait l'argument au nom du « qui peut le plus peut le moins », mais nous ne nous en contenterons pas.

Les fonctions intégrées dans les logiciels Microsoft le sont après une analyse approfondie des besoins des consommateurs, grâce à la compilation des informations qui arrivent aux services clients de toutes les filiales Microsoft, et aux méthodes éprouvées que sont les « Usability Labs ».

Dans les Usability Labs, on demande à des utilisateurs néophytes de prendre en main les nouveaux logiciels sur des PC. Les testeurs analysent le comportement des utilisateurs – qui ne sont pas aidés – et les filment. Les utilisateurs sont ensuite interrogés sur les difficultés qu'ils ont rencontrées, l'usage qu'ils feraient de telle ou telle fonction; et l'analyse de leurs réponses donne lieu à des recommandations dans le développement des produits.

La force du logiciel standard réside dans le fait qu'il doit être suffisamment riche pour convenir à des populations larges et diverses. Ainsi, prenons l'exemple d'une population de 100 utilisateurs, exerçant 10 métiers différents au sein d'une entreprise, et n'utilisant chacun que 20 % des fonctionnalités du logiciel de traitement de texte Word. Il est probable qu'en cumulant l'utilisation de ces 100 utilisateurs, ce soient 90 % des fonctionnalités de Word qui soient réellement utilisées.

Microsoft est cependant conscient qu'un utilisateur donné qui n'utiliserait que partiellement les possibilités de Word peut souhaiter disposer d'une interface plus simple, dans le respect d'un standard commun: cela fait partie du cahier des charges de plusieurs de nos futurs produits.

Enfin, n'oublions pas que le logiciel standard a un autre avantage: son prix unitaire faible pour l'utilisateur, compte tenu des volumes de diffusion atteints.

Les logiciels Microsoft sont certes consommateurs de ressources matérielles, mais l'évolution accélérée de la technologie des PC (processeurs, mémoire, disque dur, entrées / sorties etc...) relativise fortement cet état de fait.

Nos logiciels ont effectivement une taille importante, qui n'est cependant pas supérieure à celle de la plupart des produits de la concurrence.

Par ailleurs, l'augmentation de la taille des logiciels est directement liée à l'amélioration de leurs performances et services rendus aux utilisateurs.

Le passage à l'interface graphique a ainsi été un facteur de consommation de ressources matérielles importantes. Au début des années 90, au moment du passage de MS-DOS à Windows, tous les utilisateurs se souviennent d'avoir fait cette constatation. Il a fallu plusieurs années pour que l'interface graphique rentre dans les mœurs, mais personne ne voudrait aujourd'hui revenir à un traitement de texte à commande cryptique en mode caractère.

Une grande partie de la place occupée par les logiciels est également liée aux systèmes d'aide en ligne et d'auto-formation (qui permettent d'assister les utilisateurs et de réduire les coûts de support). Toutefois, l'utilisateur n'est pas obligé de conserver ces fichiers sur le disque dur. Enfin, l'augmentation de la capacité de stockage des disques durs a été beaucoup plus rapide que l'augmentation du poids des logiciels: ainsi, le logiciel de traitement de texte Word occupait 10% du disque dur d'un PC il y a 10 ans (2 Mo sur un disque dur de 20 Mo), alors qu'il n'occupe plus que 1,2% du disque dur d'un PC d'aujourd'hui (environ 50 Mo sur un disque dur de 4 Go).

Microsoft lancerait des programmes de communication très importants pour prendre pied sur les marchés de l'éducation et de la formation, et utiliserait les enfants comme prescripteurs de ses technologies

Présent depuis 10 ans dans le secteur de l'Éducation, Microsoft y a toujours porté une attention particulière et s'inscrit dans la dynamique du développement des nouvelles technologies de l'information à l'école. A cet effet nous avons développé deux programmes: Graine de Multimédia et Compétences 2000.

Graine de Multimédia: grâce à ce programme, monté en partenariat avec Hewlett-Packard, un certain nombre d'écoles primaires (18) se sont vues dotées de PC multimédia et de logiciels… y compris des logiciels non Microsoft ; leurs instituteurs ont suivi un cycle de formation à la maîtrise d'Internet et du réseau local qui était mis à leur disposition. Ils ont également participé à une œuvre collective d'étude de l'utilisation pédagogique de la micro-informatique et du multimédia dans les écoles, dont les résultats ont été rendus publics.

Compétences 2000 est un programme de formation aux technologies informatiques destiné au monde de l'éducation, à l'enseignement supérieur, aux professionnels de l'informatique et aux demandeurs d'emplois. Il est le fruit d'un partenariat innovant entre l'industrie des technologies de l'information (dont Microsoft), les professionnels de la formation et de l'enseignement, le secteur public et les collectivités locales. Il vise à créer une véritable dynamique visant à réduire, en France, la pénurie de compétences techniques, pénurie depuis longtemps mise en évidence par les analystes et les professionnels de l'informatique.

Après quelques mois, Compétences 2000 rencontre un vif succès sur le terrain, ce qui montre que ce programme répond à une attente.

Microsoft apporte à travers Graine de Multimédia et Compétences 2000 une contribution, sans doute modeste, à la prise de conscience de l'importance de l'outil informatique dans les secteurs de l'éducation et de la formation. Nous ne sommes pas les seuls à lancer ce type d'initiatives, et c'est une bonne chose, car il s'agit d'un enjeu majeur nécessitant le concours de tous les acteurs du marché.

Le but de Microsoft ne serait pas de faire de bons logiciels, mais de faire du profit, grâce à des méthodes commerciales contestables, entraînant la constitution d'un monopole.

Le premier objectif d'une entreprise est de servir ses clients, en fabriquant des produits et des services de qualité. L'objectif associé est de servir ses actionnaires, la notion de profit, et nous ne le nierons pas, étant à la base du fonctionnement de l'économie de marché.

En ce qui concerne Microsoft, la qualité de nos logiciels a en tous cas été reconnue, au point de satisfaire aujourd'hui les besoins de dizaines de millions d'utilisateurs dans le monde.

Ceci dit, il est vrai que Microsoft est une entreprise performante financièrement, et ce pour plusieurs raisons.

La stratégie de Microsoft consiste à développer de bons logiciels, et à en assurer la commercialisation à très grande échelle, grâce à des partenaires et des intermédiaires qui permettent d'assurer ce volume.

Les profits de Microsoft (30 % de marge nette aujourd'hui) sont liés à plusieurs facteurs:

La stratégie commerciale de Microsoft implique une relation de partenariat avec les développeurs et les constructeurs, afin d'offrir des produits performants aux utilisateurs finaux.

Le succès d'un système d'exploitation repose sur la constitution d'une infrastructure de compétences et de produits complémentaires, en matériel et en logiciel. Quand un logiciel d'exploitation est développé, intégrant les nouvelles fonctionnalités correspondant aux grandes évolutions technologiques du moment, il faut que le plus possible d'applications puissent utiliser ce nouveau système. Des versions bêta du logiciel sont diffusées aux développeurs, pour leur permettre de mettre au point de nouvelles applications, avant la sortie du système d'exploitation.

Les revendeurs et autres partenaires diffusant le système sont ceux qui feront le lien entre la technologie nouvelle et les utilisateurs finaux. Il est donc important qu'ils maîtrisent parfaitement les fonctionnalités du nouveau système d'exploitation, pour pouvoir en conseiller l'emploi aux utilisateurs finaux.

Microsoft consacre donc un budget important à cette formation technique et commerciale de ses revendeurs et partenaires Ces méthodes commerciales, reposant sur une distribution 100% indirecte du produit sont classiques, et pratiquées de la même façon par les autres industriels proposant des systèmes d'exploitation.

Toutefois, la situation originale de Microsoft sur le marché des systèmes d'exploitation explique également son succès. En effet, alors que Microsoft se limite à l'édition de logiciels, ses concurrents sur le marché des systèmes d'exploitation (Sun avec Solaris, et IBM avec OS/2) sont en même temps fabricants de matériels. Ils ont donc logiquement plus de difficultés à commercialiser des produits auprès d'autres constructeurs dont ils sont les compétiteurs.

La vente d'un PC avec Windows relève d'une nécessaire intégration en amont, et non pas de la vente liée.

Il est illégal de subordonner la vente d'un produit à l'achat concomitant d'un autre produit. Mais dans le cas présent, il s'agit d'une intégration en amont d'un produit fini, et pas de vente liée.

Le système d'exploitation fait partie intégrante de la configuration finale qui est proposée à un client en bout de chaîne, au même titre que le disque dur ou la mémoire. L'obligation du constructeur est de fournir à ses clients un produit en état de fonctionnement, pouvant donner satisfaction dès la première utilisation.

Rappelons ici que la mission de Microsoft est de mettre la micro-informatique à la portée de tous. Pour l'utilisateur final, l'intégration d'un maximum de fonctionnalités sur le PC est un facteur de simplification de mise en route et d'utilisation, ce que cet utilisateur recherche, en fin de compte.

Il existe plusieurs canaux de vente de PC, et les utilisateurs ont le choix entre des constructeurs internationaux, des constructeurs nationaux, et des assembleurs. Ces derniers, qui représentent environ 30 % du marché français, vendent des PC en offrant le choix du système d'exploitation. Ils vendent également des machines sans système d'exploitation, sur lesquelles peuvent être installés des logiciels comme Linux. Ce canal intéressera donc une population plus expérimentée en informatique. En revanche, la grande majorité des clients, y compris en entreprise, demandent à bénéficier de PC sous Windows, selon les constructeurs eux-mêmes.

Ce choix des utilisateurs est étroitement lié à la grande disponibilité d'applications et de périphériques conçus pour Windows: il suffit de visiter le rayon micro-informatique de tout magasin pour s'en rendre compte. Il est bon également de souligner que le PC est la plate-forme matérielle sur laquelle le choix de systèmes d'exploitation est le plus vaste. Aucun autre ordinateur ne propose ce choix. Les Macintosh sont livrés avec le système MacOS d'Apple, et on peut y installer Linux. Les stations Unix RISC des constructeurs sont livrées avec la version Unix spécifique de ces constructeurs. Les AS/400 d'IBM sont livrés avec OS/400. Sur un poste de travail de type PC, on a le choix entre MS-DOS, Windows 9X, Windows NT Workstation, Linux, Sun Solaris, SCO Unix, Unixware, Interactive Unix, IBM OS/2 Warp, et même Rhapsody (version de MacOS adaptée aux PC).

La position de Microsoft sur le marché des systèmes d'exploitation et applications bureautiques pour PC est certes importante, mais elle ne nous dispense pas d'innover en permanence pour répondre aux besoins de nos clients.

En effet, aucune règle contraignante n'empêche le marché d'adopter d'autres technologies que celles de Microsoft. Si Microsoft bénéficiait d'une rente de situation, l'entreprise pourrait imposer une augmentation du prix de ses produits.

Or le prix de Windows est resté stable au cours des cinq dernières années, alors que les services qu'il offre ont été très largement étendus (intégration d'Internet, support de l'Universal Serial Bus, outils d'auto-maintenance, graphiques 3D plus rapides, meilleur support des jeux, etc.). Quant au prix des logiciels d'application, ils ont baissé considérablement depuis les dernières années, et plus rapidement encore que les produits de la concurrence (-47 % depuis 1991 pour Microsoft Word, contre -18 % pour Corel WordPerfect sur la même période).

Enfin, si Microsoft était réellement dans une situation privilégiée par rapport à ses concurrents, l'entreprise pourrait sans danger cesser d'innover. Or l'investissement de Microsoft en recherche et développement progresse constamment, en valeur absolue comme en pourcentage du chiffre d'affaires, pour répondre en permanence aux nouveaux défis du marché.

En réalité, le cycle d'évolution de la technologie est si rapide, qu'il ne faudrait que 3 à 4 ans pour que Microsoft disparaisse du marché si l'entreprise n'innovait plus.

Microsoft serait en mesure de contrôler la chaîne mondiale de l'information et de la communication, mettant ainsi la démocratie en danger

Une seule entreprise, en l'occurrence Microsoft, peut-elle contrôler la chaîne mondiale de l'information et de la communication, et mettre en danger la démocratie en prenant le contrôle de l'Internet?

Il est utile, une fois pour toutes, de reprendre pied avec la réalité.

Le contrôle de l'Internet est un mythe qui relève de la science fiction.

Microsoft est une entreprise composée d'hommes et femmes, passionnés de technologies, qui sont des citoyens responsables et respectueux des lois avant d'être des salariés Microsoft. Il est donc déraisonnable de faire croire que Microsoft pourrait attenter à la démocratie et aux libertés individuelles.

Par ailleurs, l'Internet est le système le plus ouvert et démocratique qui existe. La prise de contrôle de l'Internet est totalement impossible, et encore moins par une seule entreprise.

Ainsi, et même en imaginant que Microsoft fournirait tous les standards utilisés par le réseau - ce qui n'est évidemment pas le cas, Microsoft supportant une liste très large des standards du marché définis par des organismes indépendants - cela ne permettrait pas plus à l'entreprise de contrôler l'Internet, que cela n'a permis à France Télécom de contrôler les conversations téléphoniques.

L'Internet constitue aujourd'hui le marché le plus concurrentiel et celui qui se développe le plus rapidement au monde. Au fur et à mesure que le nombre d'utilisateurs augmentera, de plus en plus de services se développeront, et seront accessibles à un coût de moins en moins élevé, grâce à des possibilités de connexions démultipliées.

De nombreux opérateurs économiques sont impliqués dans le fonctionnement du réseau des réseaux: des éditeurs de logiciels, des sociétés de service, des constructeurs d'ordinateurs, des opérateurs de télécommunication, des routeurs, des fournisseurs d'accès, etc.

Microsoft se positionne prioritairement et principalement sur le métier de la fabrication des logiciels, l'objectif de l'entreprise étant de s'adapter à tous les standards, protocoles et plates-formes de services utilisés par l'Internet pour pouvoir répondre aux besoins de ses clients. Les développeurs peuvent ainsi concevoir des applications diverses, qui permettent aux utilisateurs de bénéficier au mieux des potentialités de l'Internet.

La seule alternative à Microsoft serait Linux

Linux est un mouvement créé en 1991 par un étudiant finlandais, Linus Torvald. Partant d'un noyau Unix adapté, des développeurs communiquant par Internet assurent la création des fonctions complémentaires et des différentes versions de Linux. Linus Torvald synchronise et valide l'ensemble. La règle fondamentale est que chaque développeur donne son code source, pour que celui-ci puisse être amélioré, et fasse l'objet de développements ultérieurs. Le produit est diffusé sous licence spécifique d'utilisation, accompagné de son code source. Chacun peut ainsi modifier, améliorer ou copier le logiciel, et le redistribuer à son tour, gratuitement ou non. Des versions commerciales sont également diffusées.

Le parc installé est estimé à 6 millions de licences dans le monde.

Linux a sans aucun doute sa place au côté du système d'exploitation de Microsoft, mais aussi de ceux d'IBM, Sun, Oracle, et Novell.

L'utilisation du logiciel libre relève cependant d'un choix philosophique plus qu'économique, et fait de la maîtrise du système d'exploitation une affaire de spécialistes chevronnés.

Il apparaît que Linux ne répond pas aujourd'hui aux exigences de la plupart des entreprises, et encore moins du grand public.

Linux présente des limites qui sont un frein à sa diffusion à grande échelle, notamment dans les entreprises et auprès du grand public.

Au plan de la stabilité du système, Linux pose des problèmes de coordination globale et l'on ressent fortement l'absence d'un chef de projet.

Linus Torvald a quitté l'université l'an dernier pour rejoindre une entreprise californienne. Le développement de Linux s'est depuis considérablement ralenti. De même, le maintien de chaque fonctionnalité de Linux dépend de la mobilisation des équipes. Ainsi, certaines fonctionnalités n'ont pas connu d'actualisation depuis deux ans.

L'installation de Linux est délicate. Pour que la performance du système soit optimale, chaque version doit être réglée sur chaque ordinateur à chaque installation, par un informaticien compétent. Sa mise en œuvre et son administration ne sont donc pas à la portée d'un informaticien habitué aux systèmes plus conviviaux, et encore moins d'un utilisateur de base. L'utilisation de Linux est complexe, les logiciels fonctionnant en général avec des commandes en mode texte.

Enfin, les logiciels d'application fonctionnant sous Linux ont le plus souvent des fonctionnalités limitées. Les traitements de texte disposent rarement de fonctions aujourd'hui courantes sur PC ou Macintosh: corrections orthographiques à la volée, saisie graphique de tableaux, intégration de graphiques provenant d'applications. La majorité des logiciels de traitement de texte sous Linux s'apparentent encore à " Microsoft Write " qui date de 1985.

Les avantages liés à la gratuité et à la transparence de Linux sont des critères non pertinents pour la majorité des utilisateurs.

La gratuité de Linux est un avantage peu décisif. En effet, le coût d'un système d'exploitation est marginal par rapport aux autres coûts de l'entreprise. Le prix du système n'est qu'un des éléments du prix de la chaîne informatique dans les entreprises. La mise en place d'un système d'exploitation traditionnel coûte plusieurs fois le prix du système lui-même, tout autant que la réalisation d'un programme applicatif et sa maintenance. Ainsi, en installant Linux, on économise le coût du système d'exploitation, mais on renchérit celui de l'installation, et on prend des risques pour la maintenance des applications et du système lui-même.

Si certains considèrent que la mise à disposition permanente des codes sources de Linux est une garantie absolue d'indépendance vis a vis des éditeurs de logiciels, nous percevons mal quel est l'intérêt pour une entreprise ou un particulier d'avoir accès aux sources de son système d'exploitation...

En revanche, la diffusion des sources des systèmes est très utile aux étudiants et aux chercheurs, pour comprendre le fonctionnement du système et éventuellement le modifier. Linux restera donc probablement longtemps encore un bon sujet d'étude pour informaticiens, plutôt qu'un système voué à une diffusion importante.

Conclusion

Nous espérons que ce document aura contribué à donner au lecteur une meilleure compréhension de la position de Microsoft dans les débats dont nous faisons l'objet: encore une fois, nous sommes conscients que la confiance de nos clients et partenaires se mérite, et les critiques dont nous pouvons faire l'objet doivent susciter toute notre attention à partir du moment où elles sont objectives.

Les équipes de Microsoft France sont en tout cas à votre disposition pour éclairer et préciser, le cas échéant, certains sujets abordés dans ce document, mais aussi et surtout pour répondre quotidiennement à vos besoins.

 

Notes

1- Comme en témoigne sa première place au classement de l'image de marque des entreprises publié par L'Expansion en août 1998.
2- L'information sur ces correctifs est fournie sous plusieurs formes: dans l'actualité produits envoyée par e-mails mensuels aux clients Microsoft s'abonnant gratuitement à ces informations, dans les publications Microsoft, et également dans les nombreux séminaires techniques organisés par Microsoft pour les clients, partenaires et développeurs. L'information est par ailleurs largement relayée par la presse informatique.




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