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Terrorisme et contrôle des foules : les usages du brouillage
Lors de Milipol, salon de la sécurité et de la défense antiterrorisme qui vient de se tenir près de Paris, le groupe SESP présentait ses solutions de brouillage et de prise de contrôle des communications, dont certaines sont disponibles depuis plusieurs années. Les usages sont variés.
Un véhicule équipé de Multitasker peut ainsi déconnecter des réseaux les téléphones portables d'une foule, recueillir les numéros des personnes présentes et envoyer à toutes un même SMS d'intimidation. Bien sûr, cette opération doit impacter les personnes du voisinnage qui ne font pas partie des manifestants à disperser...
Le système de brouillage peut aussi être utilisé pour empêcher l'explosion d'une bombe dont le détonateur est un téléphone, y compris embarqué dans un véhicule roulant. Toutes les fréquences de 20 MHz à 6 GHz sont brouillées. Des personnes innocentes dans le voisinnage peuvent là encore être privée de téléphone. Le système nécessite beaucoup d'énergie et un refroidissement important, il est donc équipé de son propre générateur relié au réservoir de carburant du véhicule. Des batteries de secours sont présentes. L'ensemble occupe l'espace d'un gros coffre.
La société propose également des solutions pour brouiller les communications entre un drône et son pilote, précisant qu'un drône peut être équipé d'armes, de produits chimiques dangereux ou d'explosifs, alors que les autorités les déclaraient sans danger. Rappelons aussi que des drônes peuvent être préprogrammés et ne nécessitent pas de pilote pendant le vol.
Les puissances sont de 1 600 W (430 MHz à 4 GHz) pour le dispositif anti-émeutes, 1 750 W (20 MHz à 10 GHz) pour la protection de convoi et 1 600 W (430 MHz à 6 GHz) pour un brouilleur de drones. Par comparaison, un téléphone portable, c'est 1 à 2 W maxi, niveau déjà considéré comme dangereux par certains...
Les prix de ces diverses solutions ne sont pas communiqués.
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Nick Larsen
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