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Paru dans Pirates Magazine n°9
2001-11-01 00:00

Viguard : la polémique


Antivirus à scanner : des résultats contrastés

Roland Garcia, ce mystérieux inconnu

Un trojan sur mesure

La vérité est ailleurs

La méthodologie employée

Viguard, un programme comme les autres ?


Viguard+Net 9 serait-il l'antivirus [quasi infaillible] comme l'indique son concepteur, ou un produit induisant ses utilisateurs en erreur et les exposant à toutes sortes de virus non détectés, comme le proclament certains sur l'internet ? Pirates Mag' a mené l'enquête…

Une signature de virus est une suite d'octets caractéristiques d'un virus permettant son identification. Il faut connaître autant de signatures qu'il y a de variantes d'un virus. La plupart des antivirus se basent sur cette technologie pour arrêter les virus. Avec l'augmentation du nombre de virus (plusieurs dizaines de milliers), les signatures montrent leur faiblesse : poids en mémoire, ralentissement de l'ordinateur, temps perdu en téléchargement et installation des mises à jour, etc.
Nous avons soumis à Viguard 9 un virus maison écrit en VBS inconnu des éditeurs d'antivirus et de leurs produits, y compris en mode heuristique. Une alerte s'est immédiatement déclenchée. Sans conteste, on peut considérer que le produit de Tegam est un antivirus à part. En effet, il s'agit du seul du marché à ne pas reposer, pour tout ou partie, sur une base de signatures. Le logiciel se base sur une analyse "comportementale" des fichiers en temps réel, au moment de leur exécution, qui ne nécessite pas de mise à jour de bases de données de signatures. Ce point peut d'ailleurs être considéré comme une pub mensongère de l'éditeur, qui a longtemps communiqué sur l'absence totale de mise à jour, ce qui est faux puisque le moteur du logiciel est mis à jour une poignée de fois chaque année (soit tout de même plusieurs dizaines de fois moins que les logiciels traditionnels, et entièrement gratuites la première année), notamment pour contrer des nouvelles "familles" de virus. En fait, Viguard semble présenter lui-même toutes les caractéristiques des antivirus se basant sur la méthode heuristique (recherche de code correspondant à des fonctions virales), mais son concepteur s'en défend, expliquant que Viguard est plutôt basé sur le principe de la white list : tout ce qui n'est pas expressément autorisé par l'utilisateur est interdit. Par opposition aux autres antivirus basés sur la black list, où n'est interdit que ce qui figure expressément dans les tablettes du logiciel.

La white list
L'idée est séduisante et, souvent, bien implémentée. Prenons, par exemple, les virus macro. Tous sont, en fait, constitués de macro auto-exécutables (pour des raisons évidentes de lancement et de duplication à l'insu de l'utilisateur). Si Viguard détecte une telle macro dans un fichier, il la signale immédiatement à l'utilisateur. Comme l'écrasante majorité des utilisateurs de produits bureautiques ne connaît même pas le concept de macro, ils choisiront la proposition du logiciel, à savoir la désactivation des macros dangereuses (et uniquement elles). En environnement réseau, l'administrateur pourra lui-même définir une liste de macros autorisées, afin d'éviter de déclencher des alertes inutiles chez les utilisateurs.
Le principe de la white list est implémenté dans d'autres portions du logiciel. Ainsi, les pièces jointes des courriers électroniques sont systématiquement analysées avant exécution (cas des vers). Si le fichier qui doit être sauvegardé s'avère potentiellement dangereux, là encore, Viguard met en garde l'utilisateur. Signalons sur ce point que tous les virus soumis par ce biais à Viguard 9 ont été signalés comme au minimum moyennement dangereux. Viguard 8+ n'intégrait pas de fonction de ce style et était donc incapable de donner de telles alertes (lire encadré La vérité est ailleurs). Soulignons également que cette fonction est source de nombreuses fausses alertes. Ainsi, qu'un programme d'installation intègre une phase d'enregistrement en ligne (ouverture de ports sur l'internet) et il sera considéré comme potentiellement dangereux par Viguard, tout en étant en réalité parfaitement inoffensif.

L'auxiliaire de l'administrateur
En outre, dans l'hypothèse où un programme dangereux aurait pu être sauvegardé sur le disque dur, Viguard 9 ne signale une tentative d'infection qu'au moment précis où elle a lieu, et non au lancement du fichier à l'origine de l'infection. Un Magistr peut n'être détecté comme dangereux que quand il tente de modifier un fichier, plusieurs minutes ou heures plus tard. Viguard implémente également des technologies intéressantes, comme la surveillance en temps réel des programmes lancés automatiquement, là aussi soumise à autorisation de l'utilisateur (c'est ainsi que certains vers resteront inactifs après leur installation). Enfin, cerise sur le gâteau, Viguard offre un module d'administration particulièrement puissant : dans l'optique de la white list, seul l'administrateur réseau aura la possibilité d'autoriser le lancement d'un programme réputé dangereux. Face à un problème, l'utilisateur ne pourra quant à lui que placer le fichier en quarantaine en attendant une analyse ultérieure, le cas échéant avec un antivirus à scanner pour mettre un nom sur la présence d'un éventuel virus (ce que Viguard ne permet pas, un péché mortel aux yeux de certains). Bien paramétré en entreprise (par le biais de profils d'utilisateurs), Viguard peut s'avérer être l'auxiliaire idéal de l'administrateur réseau qui mettrait, par la même occasion, fin aux téléchargements et aux installations sauvages sur ses postes clients, même si une telle mesure est impopulaire.

Des résultats contestés
Mais pour être parfaitement efficace, le principe de la white list devrait être implémenté dans sa plus stricte théorie : chaque action de l'ordinateur après l'installation du logiciel devrait être soumise à l'accord préalable et définitif de l'utilisateur. Une méthode lourde, mais qui ferait, à terme, ses preuves face à des virus. Or, l'implémentation de la white list dans Viguard est incomplète. En particulier au niveau de l'analyse des fichiers exécutables, cas pour lequel nous avons trouvé des virus qui passent sans problème les barrières du logiciel. Soulignons que Tegam conteste ces résultats. Pour la société, ces infections sont obtenues avec des virus ou vers de laboratoire, qui ne se sont pas ou peu propagés dans la nature, ou par le biais de tentatives d'exécution "contre nature", c'est-à-dire qui ne correspondent pas à une méthode naturelle de propagation du code malicieux, ou dues à un bogue connu de Outlook.
Ainsi, Eyal Dotan rappelle que Mini-45, alias T-1000, ne s'ajoute pas aux hôtes qu'il infecte : il les remplace en les détruisant. Selon lui, un virus, qui détruit tout sur son chemin, ne se propage pas d'une machine à une autre et n'est donc pas une menace : il a décidé de faire l'impasse sur de tels virus pour gagner en facilité d'utilisation. Pourtant la publicité de Tegam promet la protection contre "tous les virus connus et inconnus". Et que fait-on pour les fichiers détruits ? De même, Blah.3379 a immédiatement rendu le disque dur inutilisable. Ce virus semble souffrir d'un bogue qui a désactivé sa fonction de reproduction. Eyal fait remarquer qu'il ne s'agit donc pas d'un virus. C'est vrai : il se comporte plutôt comme un trojan. Mais la publicité de Tegam n'annonce-t-elle pas aussi une lutte contre "tous les trojans" ? Eyal rappelle alors le principe de la white list : bien configuré, Viguard empêche l'exécution de logiciels inconnus et non autorisés.
Concernant le lancement d'un ver directement à partir du disque dur, sans sauvegarde à partir du client mail, il estime que ce n'est pas une méthode correcte de tests puisque, la plupart du temps, les vers ne sont reçus que par mail et, alors, systématiquement détectés par Viguard. On rétorquera que, malheureusement, des fichiers exécutables, trouvés sur un CD-Rom, pourraient renfermer en leur sain l'œuf d'un ver de messagerie (par exemple). Mais, là encore, Eyal rappelle le concept de la white list… En outre, il estime que certains tests impliquent que la personne malveillante ait accès direct au poste visé, auquel cas, il lui est toujours possible d'effectuer des tâches autrement plus dangereuses, comme un formatage pur et simple du disque.

Des réactions parfois curieuses
En pratique, le ver Sircam, correctement signalé au niveau du client mail, infecte le micro-ordinateur s'il est lancé en local. Viguard, par un comportement étrange non expliqué par Tegam, n'empêche pas le lancement de Sircam si le choix "mise en quarantaine" tarde trop à être coché. Le ver Hybris, découvert le 28 août 2000, est également correctement signalé au niveau du client mail mais infectait les PC lorsque lancé en local jusqu'à la version du 5 octobre incluse. Le cas de Win32.HIV est intéressant. Développé par Benny/29A, il semble que les avis des éditeurs divergent sensiblement quant à sa date d'apparition, signe d'un destin de laboratoire. Viguard ne signale rien à l'exécution du virus, qui infecte les fichiers exécutables présents dans le même répertoire. Un redémarrage plus tard, la première tentative d'accès aux fichiers vérolés se solde par un avertissement de Viguard comme quoi le fichier a été modifié par un virus et une réparation dudit fichier : succès de Viguard. Cependant, d'autres actions de Win32.HIV ne sont pas détectées par l'antivirus : modification de fichiers exécutables au sein d'archives .MSI (Viguard n'a pas accès à leur contenu) ou encore infection de fichiers HTML par du contenu XML (Viguard ne surveille pas ce type de fichiers). Enfin, le lancement d'un fichier infecté par Magistr ne déclenche aucune alarme. C'est aux seules tentatives d'infections de fichiers (qui ont lieu en un temps aléatoire) que Viguard (version du 25 janvier 2001, dernière disponible) signale la présence d'un virus et bloque ses effets (modifications de fichiers et insertion d'une clé de registre permettant son chargement automatique au prochain lancement de Windows). Une protection malheureusement incomplète.

En conclusion
Viguard ne peut donc se concevoir seul, mais en complément d'un antivirus traditionnel avec lequel il travaillera en amont (cas des virus inconnus téléchargés par l'internet) ou en aval (réparations d'éventuelles infections non détectées, identification des virus détectés). Une conception de protection d'autant plus valide que la plupart des éditeurs, Kaspersky Labs le premier, ajoutent à leurs antivirus à signature des protections génériques contre les vers ou les virus macro (sans possibilité de certification pour le moment).

Note : Au moment où nous mettons sous presse, une nouvelle version de Viguard commence à être distribuée aux clients. Remarques o Dans le tableau "Fichiers du virus installés mais non actifs. PC sain." signifie que nous avons vérifié l'état du PC après redémarrage. Cette ligne n'est valable que pour les virus qui tentent de placer un élément en démarrage automatique, vu et empêché par Viguard
o Les paramètres par défaut sont systématiquement utilisés.
o Pour Hybris, sorti en septembre, il n'y a plus d'infection avec un Viguard postérieur au 27 décembre.
o Mini 45 n'est pas détecté à l'exécution quelle que soit la version de Viguard.

Tableau

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Antivirus à scanner : des résultats contrastés
Seul AVP 3.0 de Kaspersky Labs a été capable de détecter et de bloquer tous les virus soumis. PC-Cillin 7.5 de Trend Micro et Norton Antivirus 2001 ont laissé passer la version compressée de Funlove, pourtant triviale à créer : une faille importante pour ces deux antivirus ! Signalons qu'au moment de la mise à jour avec la base de signatures du 24/05/2001 (censée contenir 49431 virus), une erreur a été signalée par LiveUpdate pour Norton Antivirus. Cette erreur (sans doute un bogue) explique probablement les nombreux virus non détectés au scan mais, heureusement, bloqués à l'exécution. Enfin, VirusScan s'est montré incapable de détecter la version compressée de Funlove et les variantes ME-Nude et Sorry about Yesterday de MTX (qui se caractérisent toutes deux par des extensions en .PIF).

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Roland Garcia, ce mystérieux inconnu
S'il se présente sous son vrai nom, il est difficile de savoir qui est précisément Roland Garcia, qui refuse de donner la moindre information sur son identité pro- fessionnelle. En guise de réponse à nos questions, l'individu nous menacera de dénonciation devant les autorités car nous serions, selon lui, à la solde de l'éditeur de Viguard ! Après un tel mensonge, il nous devenait difficile de croire ses autres déclarations, nous avons donc décidé de creuser l'enquête. Roland a dévoilé sur fr.comp.securite .virus qu'il travaillait à Toulouse sur deux projets de recherche spatiale, domaine qui n'a rien à voir avec les virus informatiques, mais qui n'est semble-t-il pas incompatible avec une activité soutenue sur ce sujet. En effet, Roland travaille en tant que consultant pour Alphasys, distributeur des antivirus de Kaspersky Labs et de Sophos, et pour www.secusys.com, un portail spécialisé dans la sécurité. Outre des missions ponctuelles, Roland fait également office de monsieur "nouveaux virus" et de support technique. C'est, en effet, lui qui répond aux questions d'utilisateurs concernant d'éventuels nouveaux virus et en informe le grossiste en sécurité. En outre, Roland se targue en public de relations approfondies en matière de sécurité informatique avec le CNRS, SupInfo Paris, etc. Enfin, il participe très activement au forum fr.comp.securi te.virus : il n'a été sur les mois de mai et juin ni plus ni moins que le principal participant de ce forum, y compris pendant les heures de bureau, avec plusieurs centaines de messages postés sous son nom, souvent pour donner de l'aide sur AVP, un produit qu'il semble connaître fort bien. Mais nous regrettons qu'il peine à illustrer certains de ses propos par des faits concrets et vérifiables. En particulier, alors que nous ne parvenions pas à reproduire ses expériences avec Viguard, nous lui avons demandé de communiquer publiquement son protocole de test détaillé, requête à laquelle il a toujours refusé de répondre, ce que tout bon consultant aurait fait pour être crédible.

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Un trojan sur mesure
Développé par nos propres soins, le fichier readme.txt.bat est un trojan fonctionnant sous Dos, Windows 3.x et Windows 9x et dont l'action est proche de celle de Deliosys, autre trojan fourni par Roland Garcia. Son action est des plus simples : la première ligne rend accessible, en lecture et en écriture, le fichier io.sys, contenu dans la racine et chargé au démarrage de Windows. La seconde ligne écrase le contenu de ce fichier avec la chaîne "abc". Le redémarrage du PC est rendu impossible en deux lignes de programmation. Aucun antivirus à ce jour n'est capable d'arrêter un tel programme pourtant trivial à concevoir. Le langage batch serait-il moins prestigieux que l'assembleur aux yeux des éditeurs ? En fait, il n'y a aucun moyen d'être sûr a priori et à 100 % qu'un programme contient un trojan, il n'existe pas de règle précise quand on analyse son code. Des milliers de variantes peuvent être facilement développées, au contenu plus ou moins dangereux.
attrib -r -s -h c:\io.sys
copy abc >c:\io.sys

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La vérité est ailleurs
Le 24 octobre 2000, le portail spécialisé dans la sécurité Secusys fait paraître un article signé de Roland Garcia. Celui-ci y explique que, contrairement à ce que signale son éditeur Tegam, l'antivirus Viguard n'arrête pas le ver MTX, dans la nature depuis août 2000 aux États-Unis. Rapidement, Secusys, également revendeur de produits de sécurité informatique, est poursuivi par Tegam pour concurrence déloyale et condamné en référé. En effet, devant huissier et en l'absence de Roland Garcia (qui nie toute implication dans cette affaire et qui n'a pas cherché à prouver à la justice ses affirmations), l'éditeur montre que son logiciel fétiche arrête bel et bien MTX. Comment, à partir d'un même test, deux résultats diamétralement opposés ont-ils pu être trouvés ? Nous avons tenté de démêler l'écheveau. D'après notre enquête, Roland Garcia (qui n'a pas souhaité répondre à nos questions à ce sujet) a effectué ses propres tests quelques jours seulement après avoir écrit son article, sur simple foi de témoignages extérieurs selon lui. En effet, il a déclaré avoir acheté le 28 octobre un exemplaire de Viguard à la Fnac, avec lequel il affirme avoir reproduit sans problème l'infection. Or, il semble que son exemplaire de Viguard n'est qu'une version 8+, censée avoir été retirée de la vente depuis plusieurs semaines avec l'annonce et la disponibilité effective de la version 9 au début du mois d'octobre 2000. Non contente de pratiquer la remballe, la Fnac n'hésite pas à conserver en rayon des produits périmés sans les signaler comme tels ! Mais le magasin n'est pas seul en cause : Roland assure ne pas avoir été au courant de la disponibilité d'une nouvelle version de Viguard, alors que plusieurs magazines s'étaient fait l'écho de la nouvelle dans les semaines précédentes : un comble pour quelqu'un qui se dit expert en matière d'antivirus. En outre, il ne s'est pas enregistré auprès de l'éditeur, seul moyen pour avoir accès, gratuitement, aux nouvelles versions pendant un an. Donc, quand Roland Garcia déclare que Viguard (8+) n'arrête pas MTX, il a raison. Et quand la société Tegam déclare que Viguard (9) arrête MTX, elle a également raison. Merci qui ?

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La méthodologie employée
Les tests ont été réalisés le week-end du 26 au 27 mai 2001 (excepté pour Sircam et Blah.3379 testés pendant l'été uniquement avec Viguard). Ils ont été effectués sur un portable Fujitsu Lifebook 635T, doté de Windows 98 première édition, d'Outlook Express 4.72.3110.5, d'un disque dur de 1,3 Go et de 80 Mo de Ram. Le disque dur est partagé en deux partitions, respectivement de 500 Mo et 700 Mo. La première, bootable, contient le système d'exploitation. La seconde contient une image créée avec Partition Magic de la première partition.
Les codes malicieux testés ont été fournis pour partie par Roland Garcia (Win32.Funlove.4070, I-Worm.MTX - version Sorry about Yesterday -, Win32.HIV.6680 - un virus de laboratoire -, Trojan.Deliosys et I-Worm.Hybris.d), pour partie récupérés sur l'internet ou auprès d'anonymes et involontaires correspondants professionnels (I-Worm.LoveLetter, I-Worm.MTX - versions AVPUpdates et ME-Nude -, I-Worm.Homepage, I-Worm.Magistr, Mini-45, Blah.3379 et Win32.Sircam.worm) et pour partie créés spécialement pour ce test (Win32.Funlove.4070 modifié avec un utilitaire de compression d'exécutables du style PKLite et lisezmoi.txt.bat, réplique en langage batch de Trojan.Deliosys).
Les antivirus à scanner (Kaspersky Labs AVP 3.0, Trend Micro PC Cillin 7.5, Symantec Norton Antivirus 2001 et McAfee VirusScan 4.0) ont été mis à jour avec la dernière version des signatures disponibles sur le site de leurs éditeurs, à la date du test. Pour eux, deux tests ont été effectués pour chaque virus : tentative d'exécution du virus et scan du disque dur. Pour Viguard (Viguard 8+ et cinq versions différentes de Viguard+Net 9.0), différents tests ont été effectués, en rapport avec la philosophie du produit :
Test des virus et chevaux de Troie exécutables : tentative de sauvegarde à partir du client mail et tentative d'exécution sous l'explorateur de Windows. Ces deux tests permettent de rendre compte des deux possibilités d'infection d'un PC : par mail et par introduction du virus par disquette, CD-Rom ou réseau local. Test des virus de script (vers) : tentative de sauvegarde et d'exécution à partir du client mail. Ce test a été choisi puisqu'il s'agit de la voie naturelle par laquelle la plupart des scripts s'introduisent sur les micro-ordinateurs. Pour certains, nous avons également tenté une exécution locale sans passage par le client mail, possible pour certains vers mais moins naturelle.
Nous n'avons validé les tests de lisezmoi.txt.bat que sur les antivirus détectant Trojan.Deliosys.

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Viguard, un programme comme les autres ?
Selon Guillermito, un développeur de virus, Viguard souffrirait de nombreuses failles graves d'un point de vue sécurité. En particulier, il a découvert que de nombreuses informations capitales (fichiers sensibles, données à surveiller, etc.) sont peu ou pas cryptées et non protégées contre l'effacement. Il serait donc facile, selon lui, de développer un virus destiné spécifiquement à attaquer des PC protégés avec cet antivirus. En outre, Viguard ne surveillerait pas certains fichiers qui seraient pourtant les cibles ou les vecteurs tous désignés de certains virus.
Toutes les explications sont disponibles sur fr.comp.se curite.virus, en particulier en suivant le lien suivant. Contacté pour s'expliquer sur ces failles, le concepteur de Viguard, Eyal Dotan, estime qu'elles ne dévoilent aucun aspect important du programme. Selon lui, la méthode de cryptage des données n'a pas l'importance que Guillermito voudrait bien lui donner. Il ajoute que la plupart des explications de Guillermito pourraient être reprises sur d'autres antivirus, d'autant plus qu'il existe déjà des virus spécifiquement conçus pour s'attaquer à certains de ces logiciels, sans exclure que Viguard puisse devenir, un jour, une cible à son tour. Parole contre parole, d'autant plus que nous avons demandé à Guillermito s'il connaissait des virus qui pourraient prendre par défaut Viguard, ainsi que les explications adéquates. Nous n'obtiendrons pas de réponse.


Alain Godet

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