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2019-09-25 14:30

Visite dans l’un des meilleurs musées du jeu vidéo au monde !



Depuis plusieurs années, lorsque nous voyageons, nous cherchons à visiter les musées qui exposent du jeu vidéo ou lui sont dédiés. Il se trouve que l’un des meilleurs représentants du genre n’était qu’à quelques minutes de tram de notre rédaction depuis un an : LVLup.

Forte de son succès, l’exposition temporaire Infinite lives de Tallinn en Estonie, devenue exposition itinérante par la suite, est désormais un musée sédentaire situé dans ARS, un immeuble industriel occupé par des artistes, avec toujours aux commandes Camille Laurelli (qui y a aussi son bureau/atelier). Le musées est co-dirigé par Andrejs Rusinovskis. Pure coïncidence, LVLup est en face des locaux de Creative Mobile, la plus grosse société de jeu vidéo en Estonie, mais qui n’a pour le moment rien fait avec le musée.

À l’entrée de LVLup, on a un peu l’impression d’être dans une boutique de jeux vidéo anciens à cause des produits derrière les vitrines et un comptoir. Mais une fois qu’on a pénétré dans la petite salle suivante, avec vue sur la suite, on comprend que cette première impression est fausse.

Camille Laurelli n’a jamais visité un musée du jeu vidéo. Son lieu a donc été construit sans a priori en matière, si ce n’est sa passion de joueur et son regard d’artiste. Il estime que le musée est, lui-même, une œuvre d’art qui va évoluer. Une petite salle d’exposition à l’étage permet de découvrir le travail d’artistes, pas forcément en rapport avec le jeu vidéo.

Le musée s’étale sur 400 m² (il a été agrandi dernièrement, avec notamment une salle pour des bornes d’arcade qui viennent d’arriver). Une soixantaine de machines sont jouables. Il faut désormais 10 minutes à l’équipe, désormais rodée, pour allumer le tout. Les jeux sont disponibles sur des étagères, parfois au milieu d’autres goodies, jouets, livres et cassettes vidéo de l’époque. Les meubles délimitent des sections qui chacune ressemble à une chambre d’adolescent. Peut-être la nôtre si nous avions vécu à l’époque en Estonie. Camille Laurelli a voulu remettre le jeu vidéo « dans son jus ». Les meubles sont de style soviétique (l’Estonie faisait partie à l’époque de l’URSS). Les anachronismes sont nombreux, mais peu importe. Les machines sont dans un ordre qui ne respecte aucune chronologie, plutôt par thématiques (les machines avec volants…). Un jeu électronique est à côté d’un ZX Spectrum 2+, mais, là, il y a une raison, c’est pour s’occuper en attendant le chargement des jeux depuis le lecteur de cassettes (en fait, une tablette remplace les cassettes et recrache le son contenant les programmes).

Cette mise en scène hérissera les poils des conservateurs de musées plus traditionnels, où l’objectif est de conserver le matériel en l’état sans jamais le toucher, en vitrine ou en réserve, avec de grosses précautions sur la température, le taux d’humidité… Par manque de moyens, LVLup ne peut pas encore faire cela. Mais Camille Laurelli est philosophe : « si une machine tombe en panne au bout d’un certain temps et que nous ne pouvons la réparer, elle finira derrière une vitrine ». La signalétique est aussi encore insuffisante. Le travail qui reste à faire est titanesque, le responsable en est conscient, il fait avec les moyens du bord.

C’est la collection personnelle de Camille Laurelli qui sert de base, qu’il complète par des achats dans des magasins de produits de seconde main. Les dons d’objets au musée sont de plus en plus fréquents. On retrouve de tout des consoles 8 bits aux machines plus modernes. Les micro-ordinateurs sont relativement rare, Camille s’y intéressait moins lorsqu’il était joueur. Mais il s’y met désormais ! On découvre quelques produits exotiques comme des Pong soviétiques, des machines soviétiques du type clones pirates de Game & Watch mais avec des héros typiquement russes, des clones pirates de Famicom (les Dendy), des clones pirates d’ordinateurs Sinclair, des cartouches pirates voire de jeux jamais sortis à l’époque sur Megadrive, etc. Le musée a constitué une collection de jaquettes « pirates » de jeux vidéo (avec de nombreuses erreurs de visuels…), puisqu’elles étaient souvent vendues à part des jeux ici. En fait, Camille Laurelli aime bien ce qui est « pirate » et imagine plein d’évènements artistiques en rapport. Malheureusement, les produits typiquement estoniens sont quasi inexistants, introuvables jusqu’ici.


Le Musée du jeu vidéo LVLup se trouve Pärnu maantee 154, à Tallinn (près de la gare/des arrêts de tram Tondi). Il est ouvert du mardi au jeudi de 15 à 20 h, les vendredi et samedi de 15 à 22 h, le dimanche de 15 à 18 h. Le billet coûte entre 2 et 5 € par heure, en fonction de l’âge du visiteur et du jour de la semaine. Le lieu peut être également loué en totalité pour des évènements de société, des anniversaires, etc. Plus d’informations sur LVLup.ee.

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Une console Pong soviétique d’Elektronika, un Videosport 3


Un micro-ordinateur soviétique Krista


Sharp Famicom Twin : une compatible Famicom avec lecteur de disquette intégré


Un clone Elektronika de Game & Watch avec Nu Pogodi, que Camille cherchait depuis longtemps


Un clone de ZX81 (ou un vrai ZX81 dans un boîtier spécial ?)


Vous avez deviné ? Une manette fabriquée maison !


Une cartouche Super Mario Bros. pour console Megadrive. Sauf erreur, c’est un jeu avec Mickey dedans…


Une cartouche Assassin’s Creed pour console Megadrive. Nous n’avons pas pu aller au-delà de l’écran titre du jeu.






Camille dans l’atelier du musée


La salle d’exposition pour les artistes. Ici, une œuvre consacrée à la surveillance

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