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Paru dans Le Virus Informatique n°43
2019-11-30 11:07
CR

DX.Exchange, la société de cryptomonnaies était une matriochka



DX.Exchange a annoncé la fin temporaire de ses opérations, moins d’un an seulement après son ouverture. Prétendument basée en Estonie, cette plate-forme d’échange et de conservation de cryptomonnaies, mais aussi de parts d’actions et d’ETF sous forme de jetons, reposait sur la technologie de Nasdaq.

À l’origine de cette « fin », il y a la demande de mise en faillite de CX Technologies en Israël par 78 employés non payés deux mois de suite. Selon la plainte des salariés, c’est cette société qui gérait en réalité DX.Exchange (ce qui de plus serait devenu illégal au 1er janvier 2020, lire Virus Info 40). Il se trouve que CX Technologies a pris la relève de SpotOption (même adresse et plusieurs dizaines d’employés repris), qui avait fait l’objet en janvier 2018 d’un raid du FBI et de la police israélienne en raison de soupçons de rôle central dans une fraude portant sur plusieurs milliards de dollars d’options binaires et avec des victimes partout dans le monde.

Selon les employés, une responsable de SpotOption puis de CX Technologies, Miriam Mileikowsky, est la femme de Ory Mileikowsky, cousin de Benjamin Netanyahu (le Premier ministre israélien) et lui-même déjà impliqué dans une précédente affaire où 90 % des fonds confiés par des investisseurs ont disparu. L’actionnaire majoritaire de CX Technologies (à 90 %), Malhaz Pinhas Patarkazishvili (connu sous le pseudonyme de Pini Peter), détenait déjà SpotOption. Niant les liens avec cette dernière, DX.Exchange prétendait être gérée par Coins Marketplace Technologies, une société estonienne qui appartient à 100 % à… Limor Patarkazishvili, la femme de Malhaz Pinhas. On peut comprendre pourquoi le mot scam a été prononcé.

Affirmant chercher une solution de reprise ou de fusion pour éviter une fermeture pure et simple, le p.d.-g. de DX.Exchange et actionnaire à hauteur de 10 %, Daniel Skowronski, a démenti toute fraude, les clients étant invités à retirer leur fonds.

DX.Exchange opérait grâce à deux licences de cryptomonnaies obtenues en Estonie. La compagnie chypriote associée, MPS Marketplace Securities, a perdu en septembre son agrément à Chypre pour violation présumée de la loi sur les titres. Il se trouve que son ancien nom était… aussi SpotOption.


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