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Paru dans Le Virus Informatique n°46
2020-10-31 11:00
CR

Édito : les applications anti-Covid sont une fumisterie



Nous sommes conscients que cet éditorial risque de susciter des critiques. Certains nous accuseront même de diffuser des conseils qui mettent en danger des vies. Car trop nombreux sont ceux qui, notamment alimentés par des médias proches du pouvoir, boivent les paroles officielles et pensent que la France (respectivement plusieurs autres nations européennes) est le pays qui lutte le mieux contre le Covid-19. Il leur suffirait pourtant de regarder ce qui se fait ailleurs (Taïwan, par exemple), où les responsables politiques s’en sortent mieux et sans mettre une telle pression sur la population.

Par exemple, tandis que les libertés individuelles ont été rognées, le gouvernement français pousse à l’utilisation d’une application mobile censée lutter contre la propagation du Covid-19. C’est gesticuler pour rien, alors que ce qui devrait être fait pour sauver un maximum de vies ne l’est pas.

Si vous restez un certain temps à côté d’une personne identifiée comme malade équipée de StopCovid/Tous AntiCovid (ou équivalent ailleurs), et que vous êtes aussi équipé, vous recevrez (en théorie) une alerte plus tard. Mais, quand bien même tout le monde aurait l’application de traçage sur son téléphone portable, l’efficacité du système n’est pas prouvée. Il peut passer à côté de cas positifs à cause de problèmes de communication sur le terrain ou envoyer des alertes pour des cas qui ne le nécessitent pas (imaginons, par exemple, le cas où les personnes sont séparées par une vitre). On nous rétorquera qu’il n’y a aucun risque à utiliser l’application mobile quand même, que c’est mieux que rien.

Risque d’insécurité informatique
Car les ministres français affirment que Tous AntiCovid est une application sécurisée. C’est, peut-être, vrai (mais pas certain, d’expérience tous les logiciels ont des failles). Quoi qu’il en soit, cette application oblige à activer Bluetooth pour permettre la communication sans fil entre les appareils. Or Bluetooth a connu lui-même (et connaîtra encore sans doute) de nombreuses failles. Pis, les constructeurs d’appareils Android ne sortent généralement plus de correctifs de sécurité pour ces appareils au-delà de deux ans d’âge ; parfois même avant. En ouvrant le Bluetooth avec un tel appareil « ancien » ou sur lequel la mise à jour n’a pas été installée, vous ouvrez la porte à un potentiel piratage de vos données personnelles.

Restons humbles sur le plan médical : des experts sont encore en désaccord entre eux sur la compréhension du virus et ce qui doit être fait contre lui. Mais, au niveau informatique, nous savons parfaitement ce qu’il est possible, ou pas, de faire avec une application à la Tous AntiCovid et quels sont les risques au niveau de la sécurité de l’utilisateur.
Nous détaillerons ces différents points dans notre dossier de Virus Info 46.

Face à l’échec de StopCovid, sa première tentative, le gouvernement a lancé une nouvelle version. Il peut tenter un changement de nom, le comique Tous AntiCovid (qui sonne comme « tousse anticovid ! »), voire même un changement du fonctionnement à terme pour rendre compatible son application avec d’autres du continent (décentralisées, elles, contrairement à la solution française), ce problème de Bluetooth demeure. De fait, Tous AntiCovid, c’est la même chose que StopCovid avec quelques ajouts de contenus (sans lien avec sa fonctionnalité première) pour motiver le public. Les défauts, eux, sont les mêmes.

Une très mauvaise gestion de la crise
Imaginez : vous êtes responsable informatique d’un parc avec des milliers d’ordinateurs. Un nouveau virus pour Windows frappe votre organisation. Vous éteignez tous les ordinateurs ou seulement ceux sous Windows, éventuellement ceux sous Linux équipés de Wine (ou cas similaires) ? Un ordinateur sous Linux incompatible avec Windows ne risque rien à avoir sur son disque dur un virus prévu pour un autre système d’exploitation. Il peut continuer de fonctionner.

De la même façon, la majorité de la population ne risque rien face au Covid-19. Ce qu’il faudrait faire, c’est focaliser les moyens pour protéger, en les isolant, ceux qui en ont vraiment besoin : les personnes âgées et les personnes souffrant de maladies graves. Il n’y a pas besoin d’arrêter la vie quotidienne de tout le monde. C’est la voie choisie par certains pays. Au contraire, on pourrait y gagner une immunité collective.

Incompétence ou objectif caché ?
On nous rétorquera que le Covid-19 peut avoir des conséquences parfois mortelles même sur des personnes jeunes et en bonne santé (apparente en tout cas). La probabilité reste toutefois inférieure à celle d’un accident domestique grave ou de la route. À l’inverse, mettre en confinement toute une zone géographique a aussi, à terme, des conséquences sur la santé mentale et/ou physique (dépressions, manque d’exercice physique, non traitement médical d’autres maladies…), directes ou indirectes (on pense notamment aux conséquences de la crise économique induite). Et, sans entrer dans le débat « pour ou contre le Pr Raoult », « pour ou contre l’hydroxychloroquine » (ou tout autre médicament « miracle »), nous sommes surpris que pas à un seul moment le gouvernement (avec un ministre pourtant médecin) n’a insisté sur l’importance démontrée des vitamines, des oligoéléments et des probiotiques pour l’immunité de manière générale. On pourra nous répondre que leur efficacité contre le Covid-19 en particulier n’est pas démontrée à 100 %, mais ce n’est pas une raison suffisante pour ne pas en prendre assez.

D’autres pays ont réussi à faire face au Covid-19 avec de meilleurs résultats, sans chercher à imposer d’application de traçage. À méditer.



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