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Paru dans Le Virus Informatique n°2
1997-05-01 00:00

Puces & Tiques



De l’art de lire les chiffres...
Vous avez pu lire chez nos confrères, il y a quelques semaines, les résultats d’une étude IDC annonçant que les utilisateurs européens de Netware et Unix montraient un grand intérêt pour Windows NT. Les chiffres donnés étaient les suivants : respectivement 23% et 33% des utilisateurs actuels d’Unix et de Netware envisagent de passer à NT. Ouais, bravo Microsoft ! Maintenant, reprenons ces chiffres à l’envers : au plus 77% des utilisateurs d’Unix et 66% des utilisateurs Netware n’envisagent pas pour le moment de considérer NT comme successeur à leur système actuel. Loin de nous l’idée d’être médisants, mais on peut faire dire ce qu’on veut à des chiffres. Et en l’occurrence, je constate plutôt qu’une écrasante majorité des utilisateurs d’Unix et de Netware ne montrent aucun intérêt à Windows NT.
Et comme ils représentent la majeure partie du parc installé, l’avenir de Windows NT se situe en fait essentiellement dans les nouveaux utilisateurs. Par ailleurs, rappelons, cela n’a pas été assez dit, que la Hong Kong and Shanghaï Bank, une des principales banques mondiales, a décidé de standardiser son système informatique (plusieurs dizaines de milliers de postes) autour... d’OS/2 ! Enfin, quand on discute avec les responsables informatiques, Windows NT semble avoir leurs faveurs essentiellement dans le cadre de petits réseaux ou de groupes de travail. L’OS fétiche de Microsoft souffre toujours de l’absence de déploiements réussis de grande ampleur. Voilà qui devrait permettre de relativiser les communiqués trop glorieux de Microsoft.
G.D.

De l’art de lire les chiffres... (bis)
« Suite à une étude Sofrès, BSA avait annoncé un taux de piratage (...) baisse de 6 points ». C’est vrai que la campagne de sensibilisation et les menaces du BSA ont eu un effet. Mais à ma connaissance, la Sofrès est un institut de sondage, rien de plus. Désormais, apeurées par les risques qu’elles courent, 6% de PME-PMI de plus préfèrent mentir lorsqu’on les questionne sur la légalité de leur parc logiciel.

De l’art de lire les chiffres... (ter)
Compaq a sous-traité un sondage à l’organisme BVA sur le thème « les Français et le prix des micro-ordinateurs ». Ils leur ont demandé « parmi ces différentes idées, citez les deux principales raisons qui ne vous incitent pas à acheter un micro-ordinateur ».
Tableau publié par BVA: 1ère citation 2ème citation Total
Je n’ai pas le budget 33 % 15% 48%
Je ne sais pas m’en servir 18% 26% 44%
Ne sait pas 49 % 59 % 108 %
Tous ces nombres sont indiqués en pourcentage. Le tableau est traduit de la façon suivante: 48% des français évoquent le prix comme un frein d’achat. En lisant le tableau de la même façon qu’eux, nous comprenons à raison que 108 % des français ne savent pas pourquoi ils ne veulent pas acheter un PC. Ah, sacrés farceurs, ces Français !

De l’art de lire les chiffres (et les autres magazines)
Le Monde Informatique rapporte que Microsoft a revu un communiqué trop triomphal. L’éditeur se vantait, citant une étude IDC, d’avoir vendu plus de WinNT que Novell de Netware toutes version confondues. En fait, le parc NT croit 85% plus vite que celui de son concurrent. Ce qui n’est guère étonnant vu les tailles respectives des deux parcs.

In gates we don’t trust
Microsoft ceci, Microsoft cela. Cela devient vraiment lassant à la fin. J’ai l’impression de refaire les mêmes articles que dans le précédent numéro. Bon, cette fois, Microsoft est dans le collimateur du procureur général de l’Etat du Texas. Celui-ci a demandé à la firme de Bill Gates de fournir des documents supplémentaires dans le cadre d’une investigation sur la violation de la loi anti-trust. L’éditeur de Redmond est soupçonné de tirer profit, de façon déloyale, de sa position dominante sur le marché des systèmes d’exploitation pour « noyauter » internet. Monsieur le Procureur Général, un peu de bon sens s’il vous plaît ! Ceci est une accusation grave et sans fondement : Microsoft veut laisser une chance aux autres éditeurs. D’ailleurs-croyez vous vraiment que la firme de Bill Gates souhaite monopoliser le marché avec un logiciel Internet Explorer bogué jusqu‘à la moelle ?

C’est pas moi, c’est lui
Mars 97 restera pendant quelques temps un cauchemar pour Microsoft. Jour après jour, de nouveaux bogues étaient découverts dans la pièce maîtresse de l’arsenal Internet du géant de Redmond, Internet Explorer. Solution choisie par l’éditeur - toujours la même - tenter de détourner l’attention du monde vers quelque chose d’autre, en noyant le poisson.
Ainsi, Microsoft a tenté de discréditer le Chaos Computer Club, auteur du premier contrôle ActiveX désavouant la sécurité promise, prétextant que celui-ci était anonyme et criminel. Pourtant, qu’importe l’auteur pourvu qu’il y ait bogue, non ? Et le CCC a ainsi démontré qu’il était possible de faire fonctionner, volontairement ou pas, des contrôles ActiveX anonymes inoffensifs ou non. Par ailleurs, Microsoft a voulu faire croire que Navigator de Netscape ne bénéficiant pas d’Authenticode, il pouvait être également sujet à de telles attaques. Dommage, car Navigator n’a pas besoin d’Authenticode puisqu’il ne peut faire fonctionner que des applications Java, pour le moins sécurisées.
Enfin, au point culminant de l’annonce des bogues (trois coup sur coup, qui permettent à n’importe quel utilisateur distant et malveillant de démarrer une application quelconque sur un système Windows 95 ou NT, y compris formatage du disque ou suppression des fichiers), Microsoft a tenté de détourner l’attention d’eux, tout d’abord en déclarant que les bogues en question étaient en fait des fonctionnalités d’IE (NDLR : on en rigole encore !), puis en tentant de profiter du fait que Sun venait de poster un patch pour réparer un bogue de sécurité mineur de Java. Exagération, dissimulation : le rouleau-compresseur Microsoft se met en branle. Mais là, c’était tout de même un peu trop gros, d’autant plus que tous les spécialistes du langage Java (Javasoft, IBM, Metrowerk...) s’accordent pour déclarer que le bogue en question est extrêmement difficile à mettre en œuvre, y compris par un programmeur chevronné. A l’inverse, de nombreuses failles dans la sécurité liée à ActiveX qui peuvent être créées simplement par n’importe quel utilisateur d’un langage comme Visual Basic ! Et pour une fois, il semble que la presse ne se soit pas fait l’écho servil de Microsoft, ce qui a permis à cette opération de désinformation d’échouer.
Gérard Daim

CD Gag !

« Testé sans aucun virus connu ». Cette inscription figure sur tous les CD-Rom offerts avec les magazines concurrents. Qu’un virus inconnu passe les mailles du filet passe encore, surtout lorsqu’on connaît le manque de fiabilité des solutions antivirus proposées sur le marché.
Oui, mais quand le virus présent aurait pu être décelé par n’importe lequel de ces logiciels, y compris le plus mauvais, il s’agit d’un véritable scandale et d’un manque de respect total pour les lecteurs. Exemple : sur le CD-Rom de PC Team n°21 du mois de février, cinq fichiers sont apparemment contaminés par le Major.1644:
\DIVERS\PROG\BOUAT\PCX\EXE\
RPCX2.EXE
\DIVERS\PROG\BOUAT\PCX\EXE\
TREMBLE.EXE
\DIVERS\PROG\BOUAT\TROISD\EXE\
FLAME.EXE
\DIVERS\PROG\BOUAT\TROISD\EXE\
PC.EXE
\DIVERS\PROG\BOUAT\TROISD\EXE\
PIO.EXE
Rappelons à toutes fins utiles que la propagation de virus est assimilée à un acte de terrorisme, puni par le code pénal. Si vous avez perdu des données à cause des magazines incriminés, vous savez ce qu’il vous reste à faire.
A l’avenir, et si un tel événement devait se reproduire, nous remercions nos confrères de bien vouloir prendre les mesures d’urgence qui s’imposent. Notamment informer leurs lecteurs par tout moyen à leur convenance. Ainsi que de distribuer l’antidote gratuitement comme l’avait fait en son temps feu Soft & Micro lors du premier incident de ce type, en mai 1991.
MacWorld dans son édition du mois d’avril confirme avoir malencontreusement laissé une souche inactive du virus nVir B infecter le fichier URL Manager Pro (CD-Rom fourni dans MacWorld 6). Le magazine déconseille toutefois l’installation du programme.


Manque : 1 dessin de Carali

Note : Nous avons décidé de laisser les fautes d’orthographe d’origine éventuelles lors de la mise en ligne de cette archive



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