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Paru dans Le Virus Informatique n°30
2016-11-28 00:18
CR

Comment des médias se sont fait Twitter sur le dos de la fachosphère



Nous ne portons pas le journaliste Jean-Paul Ney dans notre cœur. Vraiment pas. Vous avez découvert quelques-uns de nos reproches (justifiés) dans d’anciens numéros de Virus Info et de Pirates Mag’ notamment. Mais, ces derniers temps, quelques journalistes et médias ont décidé de nuire à cette personne, en diffusant des informations biaisées ou violant sa vie privée. Nous ne participerons pas à ce lynchage et préférons en démontrer les rouages.

Une erreur judiciaire ?
Nous sommes complots
Dernière condamnation de Jean-Paul Ney
Le cas B3zero

L’Obs a publié un article Comment la fachosphère peut bloquer des médias sur Twitter. Le texte raconte que Jean-Paul Ney a invité ses abonnés à signaler en masse à la modération de Twitter un de ses adversaires, Antoine Champagne alias Kitetoa. Le média met en avant les profils d’extrême droite qui ont suivi l’appel, et ce alors que Jean-Paul Ney est sympathisant de la droite républicaine (malgré une certaine violence dans ses propos, contre les « fachos », les racistes et les islamistes, mais pas qu’eux) et que son profil est suivi par toutes sortes de personnes.
Dans un tweet, Antoine Champagne aurait publié un document judiciaire contenant l’adresse personnelle de Jean-Paul Ney, une adresse pourtant publique que l’on retrouve dans le whois d’un nom de domaine et qui n’est plus la sienne depuis qu’il a déménagé dans un autre pays (le courageux Antoine Champagne, résident en France, a pour sa part longtemps utilisé une boîte postale en Suisse et un faux numéro de téléphone pour son nom de domaine kitetoa.com, au mépris des règles d’enregistrement). Le compte Twitter d’Antoine Champagne a été désactivé dans la foulée. Dit ainsi, on peut imaginer de nombreuses hypothèses : Twitter est trop automatisé, son personnel est incompétent et/ou politiquement engagé très à droite par exemple.
Sauf que L’Obs ne dit pas à ses lecteurs que Jean-Paul Ney reprochait à Antoine Champagne d’avoir aussi publié des données sur ses parents, sa compagne, ainsi que son numéro de sécurité sociale. Au point que plusieurs internautes (qui tout comme nous n’apprécient pas Jean-Paul Ney) avaient indiqué à Antoine Champagne qu’il aurait dû flouter ces détails, qui ne relèvent pas d’une information légitime. Un cofondateur de La Quadrature du Net, une association défendant la vie privée, s’est également ému de cette publication injustifiée. Antoine Champagne a préféré laisser en ligne les données incriminées et, à part pour nuire à son ennemi (qui se dit menacé par des djihadistes), nous n’en voyons pas la raison. Au même moment, « amusante » coïncidence, un de ses comptes Twitter accueillait ses visiteurs avec l’entête (en anglais) : « qui voulez-vous tuer aujourd’hui ? »

Suppression d’un numéro de sécurité sociale n’est pas censure


De plus, dans les conditions d’utilisation de Twitter, il est spécifiquement indiqué qu’il est interdit de publier des informations comme les numéros de sécurité sociale, afin d’éviter les usurpations d’identité par exemple. Si Twitter autorisait ce genre de publication, la société pourrait être poursuivie et condamnée en justice en tant que complice. Une personne qui n’accepte pas ses conditions d’utilisation n’est pas obligée de venir sur le réseau social. Quand une personne vous invite chez elle et qu’elle vous dit que l’endroit est non-fumeur, vous respectez la règle ou vous comprendrez pourquoi vous ne serez plus invité. Les journalistes de L’Obs apprécieraient-ils à leur tour d’avoir leurs numéros de sécurité sociale et des informations sur leurs familles lâchées en pâture sur Twitter ?
Calmement, sans réagir ni aux insultes, ni aux diffamations dont elle a fait l’objet, Twitter a finalement réactivé le compte d’Antoine Champagne une fois le tweet incriminé supprimé. Ce qui devrait être fait et qui ne relève pas de la censure, mais d’une saine modération et du respect de la loi.
L’histoire a été biaisée de la même façon par Arrêt sur Images qui a aussi publié un article sur cette affaire, totalement à charge contre Jean-Paul Ney, sans indiquer qu’Antoine Champagne a travaillé dans ce média. Arrêt sur Images – où, on imagine, travaillent des journalistes habitués à faire des enquêtes – disait à l’occasion d’un précédent article tout autant à charge ne pas avoir réussi à trouver les coordonnées de Jean-Paul Ney, des coordonnées pourtant publiques.
Là encore, on retrouve le sous-entendu de lien entre ce journaliste et la « fachosphère ». Le Canard Enchaîné avait été le premier à les rapprocher un peu plus tôt (volontairement ou maladroitement ?) dans un article non signé. Il se trouve que la rhétorique est proche de celle d’Antoine Champagne, pigiste pour l’hebdomadaire (même s’il se dit en recherche d’emploi, ce qui n’est pas incompatible) qui va même jusqu’à qualifier son ennemi de « raciste ».
Le Canard Enchaîné et Antoine Champagne s’offusquent aussi de la certification du compte Twitter de Jean-Paul Ney. Et Antoine Champagne semble reprocher à Twitter la non-certification des siens. Jalousie ? Restons calmes : cette certification sert uniquement à prouver que l’identité du titulaire du compte a été vérifiée par Twitter, elle n’est en rien un cautionnement aux propos tenus par la personne et ne lui donne en rien de l’importance. Ce qui lui donne plus d’importance, c’est qu’un hebdomadaire comme Le Canard Enchaîné parle de lui.
Dans la foulée, BFM TV publiera un article Twitter a-t-il encore la main sur sa politique de censure ?. Pointant vers Arrêt sur Images, il parle de « censure », sans dire clairement le type de données qui ont dû être effacées dans cette affaire. Cet article donne la version d’Antoine Champagne et un lien vers un de ses sites, mais Jean-Paul Ney n’aura pas le droit au même traitement. À sa seule décharge, BFM TV ne mettra pas en cause la « fachosphère » dans son article, contrairement à tous les autres médias précités, plutôt de gauche.
Qu’on ne s’y trompe pas : Twitter est envahi de haine et a du mal à la contrôler, mais dans cette affaire, la presse qui prétendait dénoncer ce fait a en réalité ellemême alimenté ce flot de haine, puisque ses articles ont été relayés sur le réseau social. D’ailleurs, une certaine presse de gauche qui s’acharne à diffuser un mensonge pour nuire à une personne de l’autre bord politique vaut-elle mieux que la « fachosphère » contre laquelle elle prétend lutter ?



Une erreur judiciaire ?


Depuis plusieurs années, Jean-Paul Ney et Antoine Champagne sont les meilleurs ennemis du monde sur Internet. On se demande si l’un pourrait exister sans l’autre. Leurs audiences respectives semblent faire des bonds à chaque fois que leur conflit reprend, avec un net avantage pour Jean-Paul Ney (20 000 abonnés environ sur Twitter) face à Antoine Champagne (5000 abonnés environ). Le premier dit crouler sous le travail, tandis que le second dit chercher un emploi... Parfois, le conflit entre les deux quitte Internet et se retrouve dans les tribunaux.
En 2004, Jean-Paul Ney a été condamné pour menaces de mort contre Antoine Champagne. Ce dernier a publié à cette occasion les résultats d’une expertise psy chiatrique de Jean-Paul Ney ordonnée par la justice. Si connaître la condamnation à des soins psychiatriques pouvait être utile au public à l’époque, les détails de l’expertise relèvent, selon nous, du secret médical et il n’y a aucune légitimité à en faire la publicité encore et encore, plus de 10 ans plus tard alors qu’ils sont sans doute périmés. En 2008, rebelote, Jean-Paul Ney est lourdement condamné, cette fois pour diffamation, envers Antoine Champagne. Curieusement, le jugement indique que Jean-Paul Ney est libre, ce qui était faux : il était en incarcéré à la prison de la Maca (Côte d’Ivoire), accusé (mais il n’a jamais jugé) d’avoir participé à un... coup d’État, alors que lui se disait en reportage. Nulle part n’apparaît cette information importante dans le jugement français, qui indique simplement que Jean-Paul Ney ne s’est pas présenté devant le tribunal. Ce tribunal était-il au courant de l’incarcération de l’accusé à plusieurs milliers de kilomètres de là et de son impossibilité à se défendre des accusations portées contre lui en région parisienne ? Le courageux Antoine Champagne, qui lui le savait, a-t-il informé le juge ou a-t-il préféré profiter discrètement de l’impossibilité pour son adversaire de se défendre ? Nous ne pouvons lui poser cette question et les autres, il refuse que nous le contactions. La justice française aurait dû attendre la libération de la personne poursuivie, quelques mois plus tard, pour entendre ses arguments et trancher. Coupable ou pas Jean-Paul Ney n’a peut-être pas bénéficié de son droit élémentaire à un procès équitable.



Nous sommes complots


Le rédacteur en chef de Virus Info n’a jamais communiqué en privé avec Jean-Paul Ney, si ce n’est une conversation téléphonique particulièrement houleuse il y a plus de 15 ans qui l’a dissuadé de recommencer. Ils ne se sont jamais rencontrés non plus. Ce qui n’empêche pas Antoine Champagne de raconter depuis des années que les deux sont amis. L’enquête que vous lisez dans ces pages est donc le fruit d’un complot. C’est ce même Antoine Champagne qui, incapable de passer à autre chose dans sa vie, veut faire croire depuis plus de 10 ans que le rédacteur en chef de Virus Info était ami avec des personnes d’un éditeur d’antivirus et publiait des articles pour aider cette société... malgré nos articles contre cette société. Et un complot de plus, un ! Le clou étant sans doute l’annonce par Antoine Champagne, dans ce cadre, de la mort d’une personne pour tant vivante. Nous reviendrons bientôt sur l’affaire Tegam, et d’autres affaires.



Dernière condamnation de Jean-Paul Ney


Un numéro complet de Virus Info ne suffirait pas à revenir sur toutes les frasques de Jean-Paul Ney. Dans la soirée du 7 janvier 2015, il a été le premier à publier les photographies des frères Kouachi, auteurs de l’attaque contre Charlie Hebdo avec la mention « On vous tient enfants de putain #CharlieHebdo » (un vrai poète !), des photographies que vous avez sans doute vues reprises dans de nombreux médias. Il avait aussi publié celle de Mourad Hamyd, alors que celui-ci se trouvait en cours au lycée au moment des faits. Plus tard, ce Mourad Hamyd - « fiché S » depuis 2014 - a été arrêté en Bulgarie alors qu’il était suspecté de vouloir rejoindre les rangs de l’État Islamique en Syrie.
Pour le Procureur de la République de Paris, la diffusion des identités des Kouachi ruinait l’effet de surprise et mettait en danger les citoyens. Pour Jean-Paul Ney, les deux frères étaient là pour tuer de toute façon et l’aide des citoyens pour les retrouver rapidement indispensable. Selon nous, sur le plan de l’efficacité, il est difficile de trancher : garder secrète l’identité des Kouachi pouvait aussi mettre en danger des citoyens. Aussi les islamistes radicaux peuvent a priori se trouver dans toutes les professions, y compris la police et la gendarmerie, l’information aurait donc pu arriver aux personnes recherchées de toute façon. Mais, le 12 octobre dernier, le tribunal correctionnel de Paris a condamné Jean-Paul Ney à 3 000 € d’amende pour recel d’une violation du secret de l’enquête. Certains journalistes aveuglés par leur haine contre lui ont préféré le charger plutôt que de défendre la liberté de la presse. Il n’est pas exclu d’ailleurs que certains confrères, moins bien informés, aient été jaloux de son scoop. L’avocat de Jean-Paul Ney a indiqué qu’il fera appel.



Le cas B3zero


Une autre affaire de modération a beaucoup fait parler d’elle : Twitter a suspendu le compte du journaliste « B3zero » pour avoir publié sans autorisation une image dont les droits appartiennent au Comité Olympique. Certes, c’était illégal, mais le journaliste ayant promis de ne plus agir de la sorte, le réseau social devrait avoir l’intelligence de réactiver son compte.




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