Un truc de malade !

Les associations représentatives d’éditeurs et de développeurs de jeux vidéo du monde entier (ESA, Sell, K-Games, UBV&G...) s’alarment du brouillon de la future liste CIM-11 de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Dans cette liste, l’OMS prévoit d’ajouter la pratique du jeu vidéo dans la section traitant des « troubles dus à un comportement de dépendance » avec des maladies liées à l’addiction à l’alcool, aux drogues et aux jeux d’argent. Les professionnels du jeu vidéo déclarent : « Le jeu vidéo, indépendamment du genre, de l’appareil ou de la plate-forme utilisés, est pratiqué, de manière raisonnable et en toute sécurité, par plus de deux milliards d’individus à travers le monde. Ses valeurs éducatives, thérapeutiques et récréatives sont fondées et internationalement reconnues. Par conséquent, nous nous inquiétons de constater que le terme « trouble du jeu vidéo » est encore présent dans la dernière version de la CIM-11 de l’OMS, et ce, malgré une forte opposition de la part des communautés médicales et scientifiques. Les raisons de cette inclusion sont toujours grandement contestées et peu concluantes. » Notre diagnostic : dépendance à l’argent ! Visiblement, ces organisations n’entendent pas les arguments de médecins et scientifiques (l’OMS n’est pas une association de fleuristes à notre connaissance) qui, eux, déclarent qu’il y a des risques notamment en cas d’abus. Il y a eu des faits divers malheureux : par exemple, en 2015, un Taïwanais est mort après avoir joué non-stop trois jours dans un cybercafé. S’ils veulent protéger leurs bénéfices, les industriels devraient avoir une vision plus objective et responsable, chercher à régler les problèmes plutôt qu’à les nier. Certains nous traiteront sans doute de malades pour ces quelques lignes. Nous assumerons : nous jouons aux jeux vidéo tous les jours.

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