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Paru dans Le Virus Informatique n°47
2021-04-14 00:28
CR

Linky : Nouvelles révélations !



Face à la méticuleuse désinformation qui entoure le compteur électrique Linky, il apparaît plus que jamais nécessaire que chacun puisse se forger sa propre opinion en procédant soi-même, à domicile et non pas en un lieu « optimisé », à des observations impartiales. Et en mettant au point l’équipement nécessaire, nous avons fait quelques trouvailles !

Des compteurs « communicants » qui transmettraient sans relâche de puissantes « ondes » capables de faire griller les installations électriques et les neurones des honnêtes gens ; nous en serions presque là aux dires de certains militants fortement médiatisés ! À l’appui de leurs « expertises » (généralement péremptoires), des captures d’écran des appareils de mesure les plus hétéroclites (et parfois grossièrement inadaptés) précisant rarement les unités et les conditions des tests. Ce qui permettrait de leur faire accréditer tout et son contraire…

Même flou artistique, d’ailleurs, dans certains rapports d’organismes officiellement chargés de faire la part des choses, puisqu’ils ne dévoilent guère les schémas des sondes spécialement construites à cet effet ! Tout en avouant avoir obtenu (temporairement et localement) qu’Enedis augmente massivement la cadence des transmissions « CPL ». Ce qui serait difficile si elles étaient déjà « permanentes », non ?

Des courants porteurs en ligne
Nous y voilà : il n’a jamais été dissimulé que les compteurs Linky communiquent avec le « concentrateur » du quartier grâce à des « ondes » véhiculées par le réseau électrique. En physique (car c’est bien de cela qu’il s’agit), une « onde » n’est nullement équivalente à un rayonnement ! C’est juste un phénomène périodique, au sens large. Chacun côtoie au quotidien les ondes sonores, les ondes lumineuses, ou même les ondes concentriques obtenues en jetant un caillou dans l’eau. Pas seulement les ondes radio, donc, tellement décriées en matière de téléphonie mobile (mais aussi de Wi-Fi, Bluetooth, fours à micro-ondes, et consorts), mais dont on ne saurait décemment se passer.

Tout câblage électrique fonctionnant en courant alternatif véhicule des ondes : la sinusoïde à 50 Hz du secteur en est une (à très basse fréquence ; potentiellement nocive, selon certains magnétiseurs), tandis que les alimentations à découpage, aujourd’hui omniprésentes jusque dans les ampoules « basse consommation », en sont une source à ne pas sous-estimer. Nous vivons avec, et c’est le but de la CEM (Compatibilité Electro Magnétique) de veiller à ce que cela se passe paisiblement.

Certes, des installations électriques mal exécutées (fils de phase et de neutre empruntant des chemins différents, par exemple) peuvent rayonner des champs, parfois assez intenses, provoqués par ces ondes normalement « conduites », mais il s’agit là de situations anormales qu’il serait plus judicieux de corriger que de monter spectaculairement en épingle.

La tension du secteur à la loupe !
Qu’elle soit à haute ou basse fréquence, une onde d’origine électrique peut être observée (voire mesurée, ce qui est bien plus délicat) sous la forme d’un champ électromagnétique (proche ou lointain, ce qui est fort différent…), d’un courant, ou d’une tension.

Pour le simple particulier, le plus aisé et le plus sûr consiste à visualiser, sur un oscilloscope (analogique ou numérique, mais on n’y coupera pas !) la tension présente entre phase et neutre d’une simple prise de courant 230 V. Ne tournons pas autour du pot : avec une sonde réductrice (par dix ou par cent) ou derrière un transformateur abaisseur de tension (par exemple 230 / 12 V), on ne verra rien de significatif !

Certains expérimentateurs du dimanche ont osé mettre sur le dos des Linky les « horreurs » que l’on fait si facilement apparaître en inspectant la tension présente entre neutre et terre, ce qui n’a strictement aucun rapport. Elles étaient déjà là au bon vieux temps du 110 V !

Bref, pour visualiser des signaux CPL dont la fréquence, en matière de compteurs Linky, est comprise entre 35 et 91 kHz, il faut filtrer. Et énergiquement, s’il vous plaît !
En pratique, cela consiste à atténuer l’amplitude du 50 Hz de plusieurs centaines à plusieurs milliers de fois, afin de favoriser les faibles (eh oui !) tensions qui nous intéressent, à défaut de nous inquiéter.



Une alimentation « voleuse »

Certains « experts » (suivez notre regard !) affirment que la consommation, pas du tout négligeable, de l’électronique interne des compteurs Linky serait à la charge du client.
Non seulement c’est archifaux, mais il y a moyen de prélever gratuitement une petite partie de cette énergie ! En toute impunité, puisque la prise TIC délivre une tension d’alimentation expressément destinée à des accessoires domotiques que l’on pourrait avoir envie (ou non) d’y raccorder.
Oui, mais voilà, cette ressource d’environ 130 mW se présente sous la forme d’une onde (encore une !) alternative de fréquence 50 kHz (oui, kilohertz). Pour la redresser et la filtrer, il est amusant de se servir d’un petit module récupéré dans un culot d’ampoule à LED (grillée !) du genre « spot 6 watts ».







Vous trouverez la suite de ce dossier dans Virus Info 47.

Patrick Gueulle

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