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Enquête : les magasins d’occasion
Brouillon de l'article paru dans le magazine
Okaz n°1 (version 1997), republié avec l'aimable autorisation de l'auteur
Bonjour, Nick ! Votre mission,
si vous l'acceptez, sera de faire une enquête sur les magasins
d'occasion. Si vous veniez à être pris, la
rédaction niera toute implication dans vos activités.
Cette bande s'autodétruira dans quinze secondes. Bonne chance,
Nick. Quinze, quatorze, treize...
J'avais mal compris le chef au début. Pourquoi voulait-il que
j'enquête sur les magasins d'occasion alors qu'
Okaz offre des centaines de petites
annonces chaque mois ? Les lecteurs pouvaient certainement y trouver
leur bonheur ? Bref, pourquoi ?
C'est ainsi que je me retrouvais dans le métro parisien,
compulsant les publicités de ces magasins. Les premiers
éléments de réponse apparaissaient
progressivement. Le choix tout d'abord : certains magasins
possèdent plus de 100 000 jeux en stock (source Score Games).
Bon, je ne pense pas qu'un magasin possède à lui tout
seul autant de jeu. Mais comme il s'agit d'un réseau avec des
ramifications en province, le nombre doit approcher de la
réalité. Et puis, le stock d'un seul magasin, même
le plus petit, devrait faire rêver n'importe quel joueur en mal
de sensations. Continuant à déchiffrer les prospectus, je
constate que ces magasins offrent une garantie de 3 mois en
général. Un particulier ne peut pas en faire autant. Si
tu lui achètes un disque rayé qui ne fonctionne plus au
8e niveau, tant pis pour ta pomme ! Encore un point de gagné
pour les boutiques. Les autres promesses sont à l'avenant :
«
achetez et revendez vos jeux
de 30 à 80 % moins cher » est un slogan commun
à plusieurs. Zut, serait-ce...
La fin des P.A. ?
Une fois arrivé sur le terrain, je me suis aperçu que les
prix de vente étaient supérieurs à nos petites
annonces et inversement, les prix de rachat inférieurs. Un indic
m'avouera un peu plus tard les raisons d'une telle différence :
le magasin doit payer du personnel charmant et con pétant, un
loyer, des impôts dont la « TVA bien » de l'Etat
Rapetout à 20,6 %, etc. Toutes les charges que Popaul n'a pas
à subir lorsqu'il te revend son
Sonic usagé dans la cours
de récrée.
Et puis, ces lieux mal famés étant
fréquentés par des habitués accros, on y trouve
souvent des nouveautés quelques jours après leur sortie
officielle : les passionnés terminent en quelques heures
seulement la plupart des jeux. En avril, on pouvait par exemple se
procurer
Le Retour de Zlika 2 contre
attaque à 299 F contre 369 F neuf dans le même
magasin. Mais attention, en cherchant bien, on trouve dans d'autres
magasins, le même jeu moins cher et... neuf ! Mieux encore, nous
avons vu de façons ponctuelles des logiciels disponibles en
occasion avant leur sortie officielle en France - voire totalement
inédits - grâce à des imports
réalisés. La documentation est bien sûr dans la
plupart des cas rédigée en Anglais (Micro) ou en
Japoniais (Consoles).
Venez seuls !
Un des autochtones m'annonce «
la
prochaine fois, avant de venir, consulte ta logithèque. Il y a
certainement des jeux que tu as terminés ou dont tu t'es
lassé. Prends-les avec toi : tu gagneras de la place sur tes
étagères et tu feras des économies sur ton
prochain achat ». Ouais, message reçu. La plupart
des magasins préfèrent opérer par échange.
Comme ça, il garde toujours le même nombre de jeux en
stock et gagne au passage une petite commission. A propos, j'ai
une petite envie. Ne bougez pas, je reviens de suite.
Vous êtes encore là ? Je reprends là où j'en
étais resté. Deux grands procédés
d'échanges cohabitent selon les magasins. La première, la
plus simple
a priori : le
client ramène ses anciens logiciels. Une proposition de reprise
lui est faite en fonction d'une liste établie par le magasin.
Cette côte repose bien sûr sur l'offre et la demande : prix
du logiciel neuf si celui-ci est récent, qualité du jeu,
état du stock, etc. Attention, un hit que tout le monde a
acheté à sa sortie se négocie très mal sur
le marché de l'occasion après quelques mois seulement.
Soyez sur vos gardes !
Concrètement, le prix de reprise oscille habituellement entre 20
et 50 % du neuf. Le jeu doit être en bon état, complet
avec sa notice et son
packaging.
Le vendeur applique ensuite un bon d'achat, pour... acheter soit de
l'occase, soit du neuf. Dans ce dernier cas, un abattement
supplémentaire de 20 % sera appliqué sur le montant de
reprise initialement proposé.
Seconde méthode, souvent plus avantageuse : le client
échange son ancien jeu contre un jeu de même valeur
d'occasion. Il lui suffira de payer un forfait de 20 à 50 F.
Simple, efficace. C'est la méthode la plus courante. Un nouveau
jeu pour le prix d'une place de cinoche. Qui dit mieux ?
Score Games
Numéro un de l'occasion en France, la chaîne Score Games
n'est pourtant constituée « que » de 18 magasins. Il
est vrai aussi que ce nombre est en croissance exponentielle. Argument
principal : l'enseigne se félicite d'un catalogue de plus de 100
000 titres (neufs et occasions confondus sur tous les magasins). Si tu
ne trouves pas un jeu, demande-leur de le commander dans un autre
magasin de la chaîne. Toutes les machines (consoles et PC/Mac)
sont représentées, les habituelles plus celles qu'on n'a
plus trop l'habitude de voir en ce bas monde : CD-i, Amiga 32 CD, Neo
Geo, Jaguar, Lynx. Les reprises sont cotées à partir
d'une grille top secrète. Le seul truc qui m'ait choqué,
c'est qu'on m'a demandé ma pièce d'identité lors
des échanges. Vous connaissez pas le grand Nick Larsen ou quoi ?
Ultima
Les magasins Ultima sont plus nombreux (près d'une quarantaine)
mais leur surface est plus petite que celle des Score Games. Du coup,
le choix est moins large. La sélection des titres
commercialisés semble aussi plus sévère : on y
trouve essentiellement les bons jeux. A noter, un bac contenant des
CD-Rom à très bas prix mais sans le volumineux carton
habituel, après tout près de 50 % des consommateurs
jettent cette boîte dès leur achat dans le but de gagner
de la place. Là encore, l'accueil est jeune et sympathique,
presque personnalisé. Enfin, c'est la méthode
d'échange par forfait qui a été choisie ici (50
F). Les machines cataloguées dépendent des magasins. En
général, on trouve le trio Sega-Sony-Nintendo et un
espace PC.
Génération Micro
Cette petite boutique, un peu isolée des autres dans le 14e
arrondissement, est un « généraliste ». En
effet, elle propose du PC, du Mac mais aussi de l'Atari ST et de
l'Amiga. C'est assez rare pour être soulignés.
Côté console, on y trouve encore une fois du
Sega-Sony-Nintendo et de la 3Do. Parmi tous les magasins
visités, c'est celui qui a le rayon matériel d'occasion
informatique le plus développé. A noter, un accueil
sympathique et commercial, au bon sens du terme.
Stack Games
Encore un petit réseau présent sur Paris et la
région parisienne. Mon préféré. Et pas
qu'à moi, vu le peuple qui grouille là, alors que les
magasins d'à côté sont vides ! L'accueil est des
plus sympa et compétent. Invariablement un vendeur s'approche du
client pour lui proposer ses conseils avisés. Le choix de
machines est le plus large qui soit. J'y ai même vu des consoles
inconnues des magazines traditionnels ! Et pour échanger un jeu,
il suffit de payer de 20 à 50 F. J'y retourne !
Sat.élite Vidéo
Games
Et hop, un magasin de plus boulevard Voltaire ! Bon, celui-ci fait de
la console, toutes les consoles sauf la 3Do. Je sais pas pourquoi, mon
interlocuteur martèle «
tout
sauf la 3Do » sans arrêt. Incompréhensible.
Mais c'est vrai que je l'ai dérangé pendant sa sieste.
Pas grave, y en a d'autres des magasins dans la rue. Non mais !
Vidéo invasion
En voilà un bon magasin boulevard Voltaire justement. Sa
spécialité : l'import. Outre les consoles «
traditionnelles », on peut y dénicher de la nourriture
pour Nec, 3Do et Neo Geo... Les vendeurs sont jeunes, très
jeunes, mais s'y connaissent bien. Celui qui m'a accueilli insiste sur
l'état des CD à la reprise. Ils sont très
exigeants là dessus, mais en contrepartie, si vous vous
fournissez chez eux, vous évitez les mauvaises surprises.
Maxxi-Games
Encore un réseau dynamique. En 10 mois, il a déjà
conquis six points de vente en France (cinq en région
parisienne, un à Cherbourg). Le magasin abandonne
progressivement les 16 bits pour se concentrer sur les 32 et 64 bits.
Pour 50 F, vous repartez avec un nouveau jeu. L'accueil est sympa, pas
trop « prise de tête ». Bref, rien de spécial
à ajouter. Lui aussi mérite le détour.
Eprom
Version officielle «
ce magasin fait du neuf ». Mais si on
insiste, le responsable avoue faire de l'occasion sur consoles 32 bits,
16 bits, 8 bits et portables. D'ailleurs sur ces dernières, il
ne fait que de l'occase. Bah alors ?! Il n'y a pas de honte à
avoir. Le magasin est
clean et le rayon assez intéressant.
Flash Games
Un petit magasin comme il y en a plein d'autres. Ses arguments sont
classiques, il suit la tendance : échange pour un forfait de 20
à 50 F. Machines : Sony-Sega-Nintendo, Neo Geo, PC, 3Do et Nec.
Enfin, comme partout ailleurs, c'est quand même sur la
PlayStation que la rotation du stock est la plus rapide. Si vous
êtes dans le quartier, faites-y un tour. Après tout,
pourquoi pas ?
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