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Sailfish OS : un coup d’épée dans l’eau ?
Vous connaissez nos réticences par rapport à iOS et Android, du fait de la main mise d’Apple et de Google sur les appareils et leur contenu ensuite, ainsi que des failles nombreuses exploitées par des pirates (y compris en passant par Google Play). Une alternative est Sailfish OS de Jolla (société fondée par d’anciens de chez Nokia), récemment arrivé en version 3.3.0 dite Rokua, du nom d’un parc en Finlande.Sailfish signifie « espadon » en anglais. Basé sur
Linux,
Sailfish OS se veut le successeur de
MeeGo de Nokia, lui-même basé sur
Maemo de Nokia et
Moblin d’Intel. Des systèmes d’exploitation qui nous avaient déjà séduits dans le passé sur les rares appareils qu’ils ont équipés (N9, N90, N900 de Nokia). Mais Nokia a préféré opter ensuite pour la voie Windows Phone, avant que la branche mobile ne soit rachetée par Microsoft, puis revendue à TCL. De son côté,
Sailfish OS a équipé, dans un premier temps, le
smartphone et la tablette de Jolla, mais la société s’est recentrée sur le logiciel depuis, faute de moyens financiers. D’ailleurs, elle a « oublié » une partie du remboursement promis à des clients qui ont participé au financement d’une tablette. Mais eux n’ont pas oublié et cette histoire lui colle à la peau…
Du bricolageSous le nom
Sailfish X, la dernière version est disponible sur des Sony Xperia 10 (et Plus), X et XA2 (et Plus, Ultra), ainsi que Gemini PDA (
Virus Info 36). Il existe des portages de versions plus anciennes, notamment officieux, sur d’autres modèles. Si
Sailfish OS a du mal à émerger sur le plan commercial, il a reçu un soutien de poids qui pourrait modifier la donne : il a été choisi par l’opérateur Rostelecom pour équiper des téléphones en Russie, sous le nom d’
Avrora OS (
Aurora OS), les autorités du pays souhaitant se débarrasser des systèmes états-uniens pour la moitié des machines utilisées. Les premiers appareils étaient attendus pour fin 2019/début 2020, mais sont en retard.
Sailfish OS reposerait à 80 % sur
MeeGo à en croire certaines déclarations, le gros du travail de Jolla serait l’interface graphique sous
Qt. Cette interface est très dépouillée. Contrairement à d’autres systèmes alternatifs mobiles en cours de développement, il est possible de téléphoner, d’envoyer des SMS et d’utiliser le modem ou le Wi-Fi. Même si on est sensible au travail accompli par la petite équipe, le manque de moyens se fait sentir. Les développeurs traînent des pieds pour mettre à jour certains
packages open source du fait des conséquences en cascade qu’ils peuvent avoir ailleurs dans le système. Ainsi,
GCC vient seulement de passer de la version 4.9.4 (de 2014 !) à la version 8.3 (de début 2019 !). Ne comptez pas sur les versions 9 ou 10 qu’on peut voir ailleurs ! L’ancien
Perl n’a pas été remplacé par une nouvelle version, mais bidouillé pour qu’il tourne. D’ailleurs, il n’est pas fourni, les développeurs l’ont utilisé, puis supprimé.
Qt n’a pas été mis à jour depuis une plombe, pas plus que
Gecko, le moteur d’affichage HTML. Le résultat, qu’on peut qualifier de « bricolage », n’est pas bon pour la sécurité.
Le système souffre aussi de nombreux bogues connus, mais pas corrigés. Il s’agit, par exemple, d’affichage au mauvais endroit de l’écran, de mode vertical ou horizontal mal géré, du clavier physique du Gemini PDA parfois non géré, de dysfonctionnements en Bluetooth (Low Energy même pas supporté), etc. Gênant à l’usage !
Peu d’applicationsLa plus grosse lacune est l’absence d’applications. Le grand public ne pourra pas faire grand-chose pour le moment. L’informaticien, lui, par contre pourrait y trouver son compte, notamment pour des sessions
ssh a priori mieux sécurisées que sous
Android. Pour que
Sailfish OS décolle, il faudrait que des applications soient portées (les outils de développement en anciennes versions peuvent compliquer la tâche) ou, rêvons un peu, développées spécifiquement. Pour cela, il faut un parc de machines plus conséquent. Espérons donc que l’initiative russe portera ses fruits !
Sailfish X est gratuit en version
Free, totalement utilisable. Une version payante (50 €) apporte la compatibilité avec
Android 4.4 ou
8.1 selon les appareils (ce n’est pas de l’émulation, mais une retranscription des API), dont on se passera pour ne pas hériter de ses problèmes de sécurité. La version payante sur Gemini PDA (30 €) est dépourvue de cette comptabilité, ainsi que de quelques autres options. Il faut ouvrir un compte pour télécharger le système sur
shop.jolla.com, même dans sa version gratuite.
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