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Paru dans Le Virus Informatique n°1
1997-02-01 00:00

Acorn Risc PC : Non môssieur, je ne suis pas un gland !



Les plus anciens se souviendront sans doute de l'Archimedes, un petit bijou qui avait eu droit à sa minute de gloire dans le numéro d'octobre 1987 du « standard » de la presse informatique (notez au passage dans ce mot la racine « informe »). Et bien, le Risc PC est son successeur. Bien que supérieur sur bien des points aux machines « Wintel », il reste pourtant inconnu du grand public.

Comme son nom l'indique, le Risc PC est basé sur un processeur Risc : l'Arm. Avec seulement 33 000 transistors dans le bide, soit 100 fois moins qu'un Pontiom (je l'écris comme ça, c'est pour que les gens aient la bouche en cul de poule en le prononçant) la puce consomme 50 fois moins d'électricité à fréquence d'horloge égale ! Autre avantage du Risc : le jeu d'instructions réduit permet de réaliser des routines en assembleur compactes et faciles à maintenir. D'autant plus, que ce langage est accessible directement à travers le Basic implanté en Rom. Du Basic en 1997 ? Oui, mais ce basic là bien qu'interprété peut être aussi rapide que le C++ compilé sur la machine du con d'en face.

Bref, une belle bête et ce n'est pas les constructeurs, même concurrents, qui me contrediront : saviez-vous que la console de jeu 3DO, l'organiser Newton d'Apple et surtout le Network Computer (NC) dont tout le monde parle utilisent aussi des variantes de l'Arm ? Et la famille vient encore de s'agrandir depuis l'arrivée du StrongArm codéveloppé avec Digital.


Le son... sans carte son

La démonstration est époustouflante : une vidéo en 25 images par seconde en plein écran, mapp& eacute;e en temps réel sur une sphère. Des effets de fumée. .. Rien que ça. Et le son ! Les gens croient qu'il faut 16 bites et quara nte et quelques brouettes pour avoir un son clair ? J'ai goûté &agr ave; leurs Zünd Plaszther et aux 8 canaux sur 8 bits/log du circuit... vid& eacute;o. Ouaip gamin ! Comme ils trouvaient que la puce graphique était un chouïa trop calme, ils l'ont fait causer ! Je branche cette merveille su r une chaîne Hi-Fi. Aucun souffle. Et des basses sans tricher ! Demandez l ui ça au (dé)Bill, génie de la finance, bâtard de la micro. Il exigera 8 DSP, quelques DAC, des ADC, des tubes... et vous entubera d' avantage.

Le RiscPC, c'est une machine de passionné. C'est pour c ela que tous les logiciels qu'il y a dessus tournent au poil. Les mecs se font p laisir en programmant. Les applications communiquent. Plus la peine d'avoir des usines à gaz. Il parait que Monsieur Kahn, ex-Borland a inventé &c cedil;a sous le nom de Slimware. En fait, l'idée est là et date de toujours. On fabrique des bouts de programme : un pour éditer du texte, un pour retoucher de la photo, un autre pour faire communiquer les deux premiers et on a une PAO. Fastoche ! Comme sur NeXT... sauf qu'ici on a pas affaire &agr ave; un cheval mort.

Un système modulaire

De la même faço n, il n'y a pas une seule des routines du système que l'on ne puisse ais& eacute;ment remplacer par la sienne (beaucoup plus souvent par fierté que par nécessité d'ailleurs). Et bien que le système ne soit pas estampillé « multitâche pré-emptif », les ac cès aux différentes données sont parfaitement bien synchron isés : je peux formater une disquette en lisant une vidéo en prove nance d'un CD-Rom ou même lancer 50 copies de fichiers simultanées entre divers répertoires et volumes (tout en vérifiant et formatan t d'autres volumes...). J'ai essayé avec le truc à (dé)Bill , Cosmos 99, 95... ou quelque chose comme ça... On doit lancer 20 tonnes d'explorateurs pour faire la moitié de ce que je viens de vous dire... Et ça rame dans le cake ! Même avec un truc à 133 MWatts ! Cho isis ton camp, camarade !

Pourquoi tant de haine ?

Acorn est une valeur sûre. Le prix n'est pas divisé par deux au bout de six mois. Elle est compatible avec tout ce que l'on trouve sur le marché (Ram, lecteurs CD-Rom, disques durs...) et est extensible à bas prix : même son boîtier est modulaire. Les évolutions de l'O.S. sont peu fréquentes, étant donné son niveau d'aboutissement. Le système lui-même est extensible par remplacement du microprocesseur et il existe une carte (la Simtec Hydra) qui permet le fonctionnement simultané de 5 Arm différents (demandez ça à une BeBox !) et d'un ix86. Plus la peine de jeter vos vieux processeurs, je les prends !

Wintel ? Balayé. Qui voudra programmer quoi que ce soit sur leurs dodoches-GTI-Turbo-24-soupapes-et-j'en-passe-et-des-meilleures ? C'est rapide, ouaip, mais c'est pour compenser le temps perdu en calcul d'adresses (limite de 64 ko pour les segments, de 640 ko pour le Dos). Pas grand chose à dire : le client est malmené à grands coups de processeurs bogués, de réductions tapageuses et d'inflation technologique.

Inflation technologique ? Ouaip, ça veut dire que tu le veuilles ou non, ta machine est déjà dépassée par celle d'Untel. Note que si je te tutoie c'est parce qu'il doit pas en rester lourd des lecteurs depuis le début des mes divagations. Et moi même, je commence à en avoir plein le cul de te vomir ma haine pour tout un système de merde alors qu'en fait, ce n'est QUE de l'informatique, rien d'autre.



Qui risc gagne

Sachant qu'avec un microprocesseur classique 20 % des instructions sont utilisées 80% du temps, les ingénieurs ont décidé d'exclure du noyau de l'Arm toutes les instructions superflues. D'où le nom de Risc : Reduce Instruction Set Computer, jeu d'instruction réduit. Grâce à cette architecture ultra simplifiée, les temps de traitement sont co nsidérablement réduits. Certes pour retrouver les 80% d'instruct ions disparues, il faut les remplacer par des séquences composée s de plusieurs des instructions restantes, mais il se trouve qu'en pratique les gains de vitesse sont malgré tout encore sensibles. Autre avantage de l'Arm, conçu dans les années 80 à partir de rien, les contraintes de compatibilité se font moins sentir que ses les Pentiums plus ou moins issus du 4004, un processeur 4 bits sorti en 1971 !



Anecdote

En 1992-93, Apple a lancé son Power Mac, «Le premier micro-ordinateur à processeur RISC». Engueulades, excuses... C'est en 1987 qu'Acorn a lancé son Archimedes à base d'Arm, le premier micro Risc. Un an plus tard, pour faire un peu de sous, Apple lance un Power Mac biprocesseur (le second étant un truc moulinant à 66MHz) : «Le premier...». Engueulades, excuses... En 1984, Acorn avait déjà lancé la possibilité de pourvoir son excellent BBC Master 128k (un 8 bits, oui...) avec une carte d'extension i286.


Pas de Bill

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