The Dark Project est le meilleur espoir de
l’année 97. On allume un cierge ?
Ou concernant Trucks :
Le moteur 3D basé sur la technologie
Voxel nous a agréablement surpris. Haute résolution, cela
va de soit, mais surtout 65.000 couleurs qui donnent au jeu une
réelle impression de finesse et de clarté. Il ne s’agit
certes pas du summum du genre, (les montagnes sont quelque peu
rectangulaires et les paysages plutôt désertiques) mais la
réalisation est des plus honorables.
D’autres sont au niveau des actualités de Joystick (la référence dans l’irrévérence polie) à l’image de L’île du Docteur Moreau :
Psygnosis nous promet dans son
communiqué de presse un jeu avec des graphismes
"époustouflants" et un "scénario riche". Pas moins. Dieu
inventa le superlatif, les humains la langue de bois et les
éditeurs le communiqué de presse.
Ou de Star Trek Generations :
Electronic Arts vient de nous
présenter le jeu vidéo lors d’une conférence de
presse. Apparemment inquiète par les réactions des
journalistes présents, l’attachée de presse a
décidé de ne pas distribuer de versions jouables avant la
sortie du jeu... A vous de conclure.
Quelques mots sur Star Command :
Non de Dieu. On ne peut même plus s’absenter
cinq
minutes sans que l’un de ces trucs envahissent notre bureau. Le
« truc » en question, c’est un clone. Un clone de
« Command & Conquer », un clone de Warcraft
2, un clone de... au secours ! (...) Moins les éditeurs
font preuve d’imagination, et plus les pauvres journalistes que nous
sommes devons faire d’efforts pour présenter un
énième clone de manière censée et
originale. Epuisant.
L’art de présenter des chiffres barbants avec un peu d’humour :
Les revenus de GT Interactive pour le premier
trimestre 97
s’élèvent à 93 millions de dollars, soit une
augmentation de plus de 30% par rapport à la même
période l’année précédente. Ceux qui
doivent bien rigoler, ce sont les milliers de gens qui ont
piraté la version complète de Quake malgré le
petit message les prévenant qu’ils mettaient ainsi en
péril l’industrie du jeu vidéo. Les pirates n’ont
décidément aucune morale...
Mais dans tous les cas, le journaliste a pris son travail au sérieux et est resté objectif. On peut le constater ici sur un texte au sujet d’un produit distribué par Ubi Soft qui le menaçait personnellement d’un procès :
Avec ce jeu (Warlords 3) sous Windows 95 que nous
avons
reçu en version bêta, une nouvelle étape est
franchie qui devrait permettre à Warlords de rencontrer un plus
large public (...) Les wargammers exigeants suivront avec
intérêt notre test de la version finale.
* Avertissement. Contrairement à beaucoup de journalistes de la presse « micro », je tiens à préciser que Francis Rozange n’a jamais participé à la rédaction du Virus.
** Revenons brièvement sur le statut de pigiste. Un journaliste pigiste ne dépend pas d’un magazine en particulier. Il peut passer d’une rédaction à l’autre sans la moindre formalité. S’il est flexible dans la forme, le statut l’est moins dans le fond : le journaliste bénéficie des même avantages que les autres salariés et d’une fiche de paye. Mais, il n’y a en général aucun contrat écrit. A partir du moment où les articles livrés ont été ne serait ce que maquettés, on peut estimer qu’ils satisfont l’employeur. Alors, même s’ils ne sont pas publiés, il doivent - selon la législation - être payés.