N°8
Numéro Collector !
[EDITO] A en croire certains discours politiques et commerciaux, la technologie permettrait d'améliorer la sécurité et de lutter contre les copies diverses. Pourtant des exemples montrent qu'au contraire l'avancée de la technologie rend parfois les piratages plus simples.
Autrefois, il fallait des compétences de pointe et un matériel particulièrement onéreux pour imprimer de faux billets. Désormais, n'importe qui peut fabriquer de fausses cartes bancaires à partir d'un matériel en vente libre.
Autrefois, une copie de cassette musicale, vidéo ou de logiciel de jeu souffrait d'une perte de qualité par rapport à son original. Une copie de copie était encore pire. Et, au bout de quelques générations, le résultat était inexploitable, ce qui limitait la propagation. Aujourd'hui, les copies numériques sont d'aussi bonne qualité que leur original, quel que soit le nombre de générations (les verroux éventuels ne tiennent qu'un temps...).
Autrefois, il fallait manier le fer à souder ou se procurer un décodeur pirate sous le manteau pour profiter sans abonnement d'une chaine de télévision cryptée. Aujourd'hui il suffit d'utiliser un simple logiciel et une carte tuner (en vente libre elle aussi) sur son micro-ordinateur.
Autrefois, pour obtenir des documents confidentiels, il fallait souvent pénétrer par effraction des locaux, ou se faire passer pour autrui avec des faux papiers et du maquillage par exemple, ce qui demande de nombreux talents et une grosse prise de risques. Aujourd'hui, les informations peuvent fuiter dans les zones temporaires d'un fichier diffusé publiquement ou sur un site Web mal configuré par exemple.
Au fait, qu'est ce qui prouve que cet édito est l'authentique de Pirates Mag' 8 et non un faux qui aurait profité de la technologie ?
Olivier Aichelbaum
Au sommaire (extrait) :
Magasins : les secrets des antivols
Echapper aux impôts : la théorie du "voyageur permanent"
Voyager sans billet, suite : les témoignages